Effectivement, le titre du groupe pétrolier est en retard. Sa valorisation, avec des multiples de capitalisation des bénéfices estimés pour 2021 et 2022 de 10,4 et 9,6 fois, est très modérée. Les marchés n’ont pas encore pris en compte que les cours du pétrole devraient rester durablement élevés au cours des prochains mois en raison de la reprise plus rapide qu’anticipé de la demande de pétrole et de la baisse continue des investissements des compagnies pétrolières depuis plusieurs années qui va peser sur la production. La valeur est aussi pénalisée car elle ne remplit pas les critères ESG. De nombreux fonds d’investissement l’écartent en conséquence de leurs sélections. Nous sommes de notre côté positifs sur le titre. Grâce à ses efforts pour abaisser son point-mort, le groupe est en mesure de dégager suffisamment de liquidités pour continuer d’investir dans la production de pétrole (qui est toujours son coeur de métier),  financer sa transformation progressive vers la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables, et récompenser ses actionnaires. Notre objectif de cours est fixé à 48 euros.