Il est vrai qu’après un tel parcours (+17% depuis le début de l’année et doublement du cours de bourse depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine), il est toujours plus prudent de sécuriser une partie de ses profits. Mais la valorisation du titre Dassault Aviation est loin d’être excessive au regard de la visibilité exceptionnelle du carnet de commandes liée en grande partie au succès à l’export du Rafale avec le récent contrat de 80 appareils remporté auprès des Emirats Arabes Unis. D’un montant de 35 milliards en fin d’année dernière, le carnet représente plus de 5 années de chiffre d’affaires. Toute la difficulté pour le groupe va être de livrer les appareils compte tenu des difficultés de recrutement et de la persistance de goulets d’étranglement dans les chaines d’approvisionnement. La dégradation du climat géopolitique avec la guerre en Ukraine, les tensions au Moyen Orient et en Asie entre la Chine et Taiwan ouvre une nouvelle ère de remilitarisation très favorable à Dassault Aviation. Le groupe va doublement en profiter à travers son activité propre de production de Rafale et à travers sa participation de 24% dans Thales, le leader mondial des hautes technologies très impliqué dans le secteur de la défense. Allégez le quart de votre position vers 190 euros. En cas de reflux sensible du titre à moins de 160 euros, il serait temps de revenir à l’achat.