La publication du chiffre d’affaires du troisième trimestre le 26 octobre permettra sans doute d’avoir un avis plus précis mais elle devrait déjà confirmer la faiblesse de la demande dans une conjoncture au ralenti, notamment en Chine où l’on pouvait s’attendre à une dynamique beaucoup plus soutenue. La faiblesse des volumes et des cours mondiaux du manganèse et surtout du nickel (-7% en un mois et -40% depuis le début de l’année) ne plaide pas en faveur de performances robustes d’ici la fin de l’année. A cela s’ajoute le risque géopolitique avec d’une part l’arrivée d’un régime militaire au Gabon où Eramet est le principal producteur de manganèse (pour le moment les opérations continuent de se dérouler normalement) et d’autre part le regain de tensions au Moyen Orient susceptible de peser sur le marché de certaines matières premières. La mise en oeuvre d’un plan de relance en Chine semble toutefois de plus en plus probable et pourrait constituer un catalyseur important pour le groupe. Nous sommes plutôt neutres dans le contexte actuel malgré la faible valorisation (5 fois les profits attendus en 2025) et même si les perspectives à moyen terme nous paraissent attractives avec notamment le développer d’une nouvelle activité dans le lithium en Argentine.