Effectivement, le titre est sanctionné à la suite de la déception concernant les livraisons d’avions effectuées par le groupe sur le dernier exercice. Contrairement à Airbus qui est parvenu à dépasser ses objectifs, Dassault Aviation est loin de les avoir atteints que ce soit dans sa gamme d’avions d’affaires avec seulement 26 Falcon sortis d’usines (contre un objectif de 35 appareils et 32 livrés en 2022) ou sur le segment de la défense avec seulement 13 Rafale produits (contre 14 en 2022). Ces difficultés reflètent les tensions persistantes des chaînes d’approvisionnement observées dans l’aéronautique. Pour autant, l’exceptionnelle visibilité dont dispose le groupe avec un carnet de commandes record constitué de 211 Rafale et 84 Falcon n’est pas remise en cause. A court terme, ces décalages dans les livraisons pourraient occasionner des retards dans l’accélération de la croissance des différents indicateurs financiers. Mais le titre demeure bon marché. Sa capitalisation boursière équivaut à peine à la somme de la trésorerie nette de la société et de la valorisation de la participation de 24,6% dans Thales. Nous restons, par conséquent, positifs sur le titre intégré le 12 décembre à notre sélection du « coin du spéculateur » à un cours de 178 euros.