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Questions / Réponses
ATOS

Cà ne répond pas à ma question, qu’est ce qui justifie la hausse aujourd’hui de 6% ???

311 vuesATOS
Frédéric Bériot -

Le titre ne reprend à peine que la moitié de ce qu’il a perdu lors des deux dernières séances…. Avez-vous lu notre analyse du 15 janvier????

 

Atos, l’étau se resserre encore un peu plus

Le titre de ce leader déchu de la transformation digitale vient de perdre un tiers de sa valeur au cours des trois dernières séances. La perspective que le groupe lance une procédure de conciliation ou de sauvegarde pour obliger les banques à convertir une partie de leur dette en capital laisse craindre une large dilution des actionnaires alors que l’agence de notation S&P Global Ratings pourrait dégrader de plusieurs crans la note de la dette. Après Orpea et Casino, Atos est au bord de la faillite.

Le titre Atos vient, pour la deuxième fois en moins de trois mois, d’enfoncer ponctuellement le seuil des 4 euros au cours de la séance du 15 janvier. Il teste les planchers situés à 3,97 euros inscrits le 23 octobre. Depuis la clôture du 10 janvier à 6,04 euros, l’action a encore perdu un tiers de sa capitalisation boursière désormais limitée à 463 millions d’euros. Comme nous l’évoquions dans notre dernière analyse postée le 3 janvier, le groupe est asphyxié par une dette de 2,75 milliards à régler entre novembre 2024 et mai 2025 et ne parvient toujours pas à générer des flux nets de trésorerie positifs. A cause de son métier historique d’infogérance largement déficitaire et logé dans la filiale Tech Foundations, le groupe a, au contraire, revu en légère hausse sa consommation de cash estimée initialement à 100 millions au second semestre. Compte tenu déjà des flux négatifs enregistrés sur la première partie du dernier exercice (-969 millions), le groupe devrait avoir consommé l’an dernier plus de 1,1 milliard. Et sans réaliser des cessions d’actifs rapides, il ne pourra pas honorer le remboursement de son important passif. Le problème est que le projet de vente de Tech Foundations au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, même pour un euro symbolique, est en train de capoter. Ce dernier ne serait plus disposé à renégocier les contours de l’accord élaboré début août avec l’ancien patron d’Atos, Bertrand Meunier.

Sur les traces d’Orpea et de Casino

Sans la cession d’ici fin janvier de cette branche malade du groupe, l’agence de notation S&P Global Ratings menace de dégrader de plusieurs crans la note de la dette d’Atos. Dès lors le groupe n’aurait plus d’autre alternative que de lancer une procédure de conciliation avec ses banques créancières ou une procédure de sauvegarde. A l’instar d’Orpea ou de Casino, les banques n’auraient pas d’autre choix que de convertir une partie de leurs créances en capital. Avec à la clé un risque de dilution important pour les actionnaires actuels dont David Layani, le patron de la société OnePoint, qui détient 11,4% du capital d’Atos. En attendant, les difficultés d’Atos envoient une très mauvaise image aux clients et aux salariés du groupe. Arrivé il y a trois mois à peine, le directeur général, Yves Bernaert, a décidé de jeter l’éponge. Il est remplacé par l’actuel directeur financier, Paul Saleh. Pour combien de temps? Plus que jamais, nous recommandons à nos abonnés de rester à l’écart de ce dossier. Ceux encore en position se débarrasseront de leurs titres.

Notre conseil : vendez Atos ou restez à l’écart du titre. (code : FR0000051732)