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LA FRANÇAISE DE L'ENERGIE

Est ce que vous seriez acheteur de FRANCAISE DE L ENERGIE à 42€ ? pour quel objectif ?

261 vuesLA FRANÇAISE DE L'ENERGIE
Frédéric Bériot -

Nous n’avons pas modifié notre opinion positive sur ce très beau dossier depuis le conseil du jour du 29 novembre… le voici

Française de l’Energie, un acteur de l’énergie décarboné à fort potentiel

 

Sous valorisé, le titre de petit producteur régional d’énergies à empreinte carbone négative bondit en Bourse à la suite de l’attribution d’une concession très prometteuse en Moselle renfermant de l’hydrogène blanc. Il n’est pas trop tard pour se positionner sur ce dossier à fort potentiel.

 

Beaucoup plus confidentiel que les géants de la transition énergétique et écologique comme Schneider Electric, Veolia, Séché Environnement, Neoen ou Voltalia, Française de l’Energie dispose d’un profil vertueux très attractif. Opérant dans les Hauts de France, dans le sud de la Belgique en Wallonie et en Lorraine, Française de l’Energie est un petit producteur régional d’énergies (gaz, électricité, chaleur) à empreinte carbone négative. En récupérant le grisou, c’est à dire le gaz de mine enfermé dans les anciennes mines de charbon situées dans les Hauts de France et en Wallonie, le groupe produit du gaz et de l’électricité à partir de 15 cogénérations qui alimentent en circuit court les acteurs des territoires. Un parc photovoltaïque de 15 megawatts vient également d’être installé dans le Grand Est. Enfin, l’acquisition début 2022 de Cryo Pur, spécialisé dans le traitement du biogaz et sa liquéfaction en bioGNL et bio-C02, qui dispose de 2 sites en Irlande et en Norvège a permis au groupe d’élargir son savoir-faire. Depuis son introduction en Bourse le 13 juin 2016 à un prix de 27 euros, le titre est loin d’avoir démérité. Il a connu une envolée au moment de l’agression de l’Ukraine par la Russie en pleine crainte de pénurie de gaz et d’électricité et de flambée des prix en atteignant un record de le 24 août 2022 à 68,90 euros. Logiquement, la sécurisation des approvisionnements en énergie en Europe a provoqué des prises de bénéfices. Mais le mouvement s’est révélé excessif, ramenant le titre cette année à un plus bas le 4 mai à 33,35 euros. Depuis le titre a repris de la hauteur mais reste selon nous très décoté. Pourquoi?

La concession de la « Blue Lorraine » jusqu’en 2040

D’abord parce que le groupe respecte sa feuille de route. La qualité des comptes du dernier exercice 2022/2023 clos fin juin le confirme. L’excédent brut d’exploitation a fortement progressé de 77% à 26,7 millions à partir d’un chiffre d’affaires en hausse de 50% à 39,2 millions, reflétant un gain exceptionnel de 10 points de la marge à 68%. Quant au bénéfice net, il s’est apprécié de 64% à 12 millions faisant ressortir là aussi une rentabilité nette peu commune de 31%. La performance traduit l’augmentation des volumes d’électricité vendus grâce à la mise en service de 2 nouveaux cogénérations et au nouveau parc photovoltaïque de 15 megawatts. Et ce dans un environnement de prix favorable de 55 euros le megawatt heure pour le gaz et de 176 euros en moyenne pour l’électricité. Pour cette année, la montée en puissance va se poursuivre. 60% des volumes d’électricité prévus à la vente disposent d’un prix moyen de 178 euros le megawatt heure. Le consensus recueilli par Factset vise une nouvelle croissance de 21% de l’excédent brut d’exploitation à 32,4 millions à partir de revenus en augmentation de 23,7% à 48,5 millions tandis que le résultat net pourrait atteindre 19 millions (+58,3%). A l’horizon 2026, le groupe table sur 100 millions de facturations et un excédent brut d’exploitation supérieur à 50 millions. Les objectifs sont ambitieux mais pas déraisonnables. Surtout depuis que l’Etat vient enfin d’attribuer au groupe le 20 novembre par décret la concession dite de la « Blue Lorraine » située en Moselle sur une surface de 191 kilomètres carrés. Jusqu’au 1er janvier 2040, Française de l’Energie pourra exploiter les sous-sols qui renferment de l’hydrogène décarboné. D’après des scientifiques, il s’agirait du plus gros gisement au monde d’hydrogène blanc produit par la terre. Cette excellente nouvelle de l’attribution de la concession a fait bondir le titre de la Francaise de l’Energie de 23% depuis le 22 novembre. Mais son potentiel demeure intact au regard d’une valorisation largement perfectible avec un multiple de 12,7 fois les profits estimés pour cette année. Dernier atout du dossier : son bilan est solide avec un endettement net limité à 25,1 millions pour des fonds propres de 73,7 millions.

Notre conseil : achetez Française de l’Energie à 45 euros pour viser un objectif de cours de 52 euros (code : FR0013030152)