Excellente question à laquelle nous avons toujours répondu à tort par la négative au regard du parcours époustouflant du titre qui ne cesse d’enchainer les records. Dans notre dernière analyse sur la valeur postée le 12 octobre, nous recommandions d’alléger les positions. Depuis le titre se rapproche du seuil symbolique de 100 euros. Publicis est parvenu grâce à l’acquisition stratégique de deux filiales américaines, Epsilon, l’expert de la data (récolte et analyse des données), racheté en avril 2019 et Sapient, spécialiste du marketing digital, repris en novembre 2014, de faire évoluer son business model vers un profil technologique et digital lui permettant de concurrencer les géants américains comme Google, Meta (ex-Facebook), Amazon, ou X (ex-Twitter quand le réseau acceptait la publicité). L’an dernier, Publicis a réalisé une très belle année 2023 devant un des groupes publicitaires les rentables avec une marge opérationnelle courante de 18% à partir d’une croissance organique de 6,3% des revenus nets légèrement supérieure à la fourchette visée entre 5,5% et 6%, après un très bon dernier trimestre. L’autre atout demeure la forte génération de flux nets de trésorerie ajustée de 1,7 milliard permettant au groupe de disposer en fin d’année dernière d’un bilan vierge de dettes et doté d’une trésorerie nette de 900 millions. Pour cette année, le groupe se montre prudent en anticipant une dynamique interne de 4% à 5% des revenus et une stabilité de la rentabilité à 18%. Ce dernier objectif peut paraître un peu décevant mais le groupe réinvestit tout le surplus de marge dans de nouvelles technologies et dans l’intelligence artificielle. A 13,3 et 12,6 fois les profits estimés pour cette année et 2025, le titre n’est pas hors de prix mais est valorisée à sa moyenne de long terme de 12,9 fois observée entre 2010 et 2023. Nous aurions tendance à vous conseiller d’attendre un reflux du titre avant de vous y intéresser.