L’abandon du programme de guerre des mines par le gouvernement australien pour des contraintes budgétaires ne constitue évidemment pas une bonne nouvelle pour Exail Technologies qui faisait partie des deux derniers candidats retenus. Le contrat aurait pu ajouter entre 300 et 500 millions d’euros de chiffre d’affaires au carnet de commande. Pour autant, même s’il aurait apporté un regain de visibilité supplémentaire, ce montant n’était intégré ni dans les prévisions du groupe, ni dans les estimations des analystes financiers. La déception liée à ce manque à gagner semble désormais prise en compte dans la valorisation autour de 19 euros alors que les consultations restent nombreuses avec les gouvernements pour renforcer leur défense dans un environnement géopolitique tendu. L’un des gros enjeux pour Exail Technologies est d’accélérer son désendettement alors que la dette représente encore 2,7 fois l’excédent brut d’exploitation.  En considérant que la situation financière va s’améliorer progressivement et que la rentabilité va se redresser après les importantes dépenses consacrées aux appels d’offre, le dossier nous semble attractif à un horizon de 3 à 5 ans.