Ipsos paye un lourd tribut à la crise
Passé le choc initial de l’épidémie, ce spécialiste des études par sondage s’organise pour répondre à la demande de ses clients. Grâce aux mesures conservatoires adoptées au début du confinement, dont la réduction du dividende, la pérennité financière du groupe est assurée.
A l’heure où les investisseurs font la chasse aux bonnes affaires, certaines valeurs moyennes ont de quoi retenir l’attention. C’est le cas d’Ipsos. La dégringolade du cabinet d’études par sondage atteint pratiquement 40% depuis le début de l’année. Le dossier a même inscrit récemment des planchers depuis plus de 15 ans, au point de se traiter avec une décote d’environ 30% par rapport à ses fonds propres. Cette sanction fait bien sûr écho à la suspension des objectifs financiers intervenue en début de mois. Le groupe a essuyé des demandes d’annulation ou de report de contrats de la part de ses clients, ainsi qu’un fléchissement des nouvelles commandes. Ipsos rencontre également des difficultés techniques à remplir ses missions, alors qu’un tiers de son chiffre d’affaires est réalisé en utilisant des protocoles « face à face ». Dans ces conditions, le groupe indique qu’il suspend toute estimation de ce que devrait être son activité pour l’ensemble de 2020. Et que ses résultats du premier trimestre 2020 sont inférieurs à ce que la dynamique commerciale enregistrée jusqu’à la fin de la deuxième semaine de mars laissait espérer. L’année avait pourtant fort bien commencé. Pendant les 10 premières semaines de 2020, la firme avait réalisé son meilleur départ d’année depuis 2011. Le carnet de commandes était supérieur de plus de 5% et les perspectives de gains de nouveaux contrats se situaient à un niveau particulièrement élevé. Seuls la Chine et quelques autres marchés asiatiques étaient à l’arrêt.
La digitalisation du groupe va accélérer
Cette situation inédite pousse le groupe à accélérer sa transformation. Les méthodes de travail sont modifiées avec l’utilisation des procédures d’enquêtes téléphoniques ou digitales, quand cela est possible. Nul doute que cette crise aura un rôle de catalyseur pour l’évolution de l’offre et des process d’Ipsos. En attendant, l’entité prend des mesures douloureuses destinées à amortir le choc financier du confinement et de la crise économique qui découle de l’épidémie, sachant que son bilan reste assez sain. Des mesures de réduction de la masse salariale (80% des charges fixes) ont été prises. Les embauches sont gelées et une grande partie des cadres et dirigeants de l’entreprise ont accepté une réduction de leur salaire de 20%. Les actionnaires sont logiquement mis à contribution sous la forme d’une réduction de moitié du dividende (à 0,45 euro) et d’un arrêt des rachats d’actions. Ces efforts permettront-ils à Ipsos de traverser la crise ? Un début de réponse sera apporté en fin de semaine à l’occasion de la publication des ventes du premier trimestre. Ce point d’activité sera l’occasion de préciser l’ampleur des secousses sismiques enregistrées par les agrégats de l’entreprise. Si une baisse des profits en 2020 est l’hypothèse la plus probable, le cours actuel en tient compte. Ipsos capitalise 0,4 fois ses ventes et 6,5 le bénéfice net escompté en 2021. Il est d’ores et déjà possible de se repositionner sur le titre.
Notre conseil : dans une logique opportuniste, on placera un ordre d’achat sur Ipsos à 17,5 euros en visant un retour à 22 euros. Code Isin : FR0000066722.
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