Hoffmann Green : une montée en puissance juste retardée
La crise sanitaire va occasionner des décalages dans l’accélération prévue de la production et le démarrage de la construction de la deuxième usine. Si les objectifs de cette année ont été suspendus, ce producteur de ciment décarboné conserve ses atouts dans un contexte où les investisseurs sont de plus en plus sensibles à la thématique de l’environnement durable.
Après avoir, dans un premier temps, très bien résisté au krach boursier observé sur la première partie du mois de mars, le titre Hoffmann Green a fait l’objet de dégagements assez logiques dans un contexte de faible visibilité pour revenir à proximité de son prix d’introduction de 18 euros. L’opportunité pour nos abonnés de découvrir ce dossier plein d’avenir pour ceux qui n’auraient pas suivi notre recommandation de souscrire à son entrée sur le marché parisien le 21 octobre dernier. Rappelons qu’Hoffmann Green est novateur sur le marché du ciment en proposant une solution pour produire du ciment décarboné à la fois plus résistant, avec des temps de séchage plus courts et surtout 5 fois moins polluant à produire puisque l’émission de CO2 est réduite à 172 kg par tonne (contre 866 kg pour un ciment traditionnel). Au moment où la préoccupation pour la défense de la planète devient un enjeu pour les sociétés du secteur de la construction mais également pour les investisseurs et la réputation des sociétés de gestion, Hoffmann Green offre des arguments très attractifs. Et d’ailleurs quelques poids lourds de l’univers du BTP comme Bouygues, Eiffage, Point P, Soriba, LG Béton ou Terreal n’ont pas attendu pour passer commande. Ainsi, en fin d’année dernière, le groupe disposait déjà d’un volume de commandes de 150.000 tonnes à livrer à l’horizon 2025 et tablait pour 2024 sur un chiffre d’affaires de 120 millions et d’une marge brute d’exploitation très élevée de 40% là où les cimentiers traditionnels peinent à délivrer une rentabilité de 20%.
Un bilan solide
Ces objectifs pour 2024 restent, à ce stade, maintenus par la société. En revanche, les perspectives pour cette année visant une première montée en puissance de la production à 32500 tonnes et l’atteinte de l’équilibre opérationnel ne seront pas atteintes en raison de la paralysie occasionnée par la crise sanitaire. La dynamique commerciale a ralenti avec le manque de visibilité à court terme du marché du BTP et la construction d’une deuxième usine d’une capacité de 250.000 tonnes situées sur le même site que le premier site à Bournezeau en Vendée ne pourra vraisemblablement pas démarrer comme prévu à la fin du premier semestre, le groupe n’ayant pas reçu les autorisations administratives. Enfin, les démarches pour chercher un emplacement en Ile de France pour la troisième usine (également de 250.000 tonnes) ont également pris du retard. Nous ne sommes pas inquiets de ces décalages au regard de l’intérêt du dossier et de sa structure financière très solide. Celle-ci faisait état en fin d’année dernière d’une trésorerie nette de 52,6 millions et de fonds propres de 70,5 millions. Logiquement en perte l’an dernier (résultat opérationnel courant négatif de 3,1 million et déficit net de 4,3 millions) puisque 1098 tonnes ont été vendues pour un chiffre d’affaires de seulement 0,6 million, la société a peu consommé de cash (2,7 millions). Elle dispose donc des moyens de prendre un peu plus de temps pour monter en puissance.
Notre conseil : achetez Hoffmann Green à 17,80 euros (code : FR0013451044) pour viser un objectif de cours de 22 euros.
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