Wavestone : des ressources pour rebondir
Ce cabinet de conseil en transformation d’entreprises a plutôt bien terminé son exercice fiscal décalé mais la crise sanitaire va lourdement peser sur le premier trimestre et entraîner une suspension des projets des clients. Avec une trésorerie nette de 35 millions et une expertise reconnue, le groupe est bien armé pour tirer son épingle du jeu.
A l’instar du secteur d’ingénierie et du conseil, Wavestone se prépare quelques mois difficiles. Avec le manque de visibilité, les entreprises appartenant aux domaines les plus touchés comme l’aéronautique ou l’automobile vont suspendre les projets ou prendre un temps beaucoup plus long avant de s’engager, ce qui dans un contexte de plus forte concurrence devrait faire pression sur les prix des prestations. En attendant, Wavestone a plutôt bonne presse dans l’univers du conseil et a choisi de mettre l’accent commercial sur les secteurs les plus résistants de la pharmacie, des services à l’environnement, des services financiers et de l’administration. Les deux premiers mois de l’exercice fiscal décalé (avril 2020 à mars 2021) promettent d’être difficiles avec un effondrement estimé de 15% à 20% des revenus. Le groupe attend la publication le 2 juin des comptes annuels du précédent exercice avant de livrer des projections. Un plan d’économies de 10 à 15 millions d’euros a d’ores et déjà été mis en place pour absorber le manque à gagner lié à la crise sanitaire et économique. Et ce, sans sacrifier sur ses forces de vives constituées de 3498 salariés à fin mars. Pour l’instant, le marché table pour cette année sur recul d’un peu moins de 5% du chiffre d’affaires et sur une contraction de près de 28% du résultat opérationnel conduisant à une érosion assez importante de 3,2 points de la marge ramenée à 9,8%. Le bénéfice net devrait suivre la même trajectoire en baisse d’un peu plus de 26% à 21,7 millions.
La trésorerie nette représente 10% de la capitalisation boursière
La bonne nouvelle est que Wavestone affiche une solide structure financière avec une trésorerie nette de 35 millions à fin mars et que la société a bouclé son dernier exercice avec un chiffre d’affaires légèrement meilleur que prévu. En hausse de 8% sur l’année fiscale malgré un impact de 2 points sur la croissance du dernier trimestre lié à l’épidémie sur les quinze derniers jours de mars, le chiffre d’affaires est ressorti à 422 millions et le groupe a confirmé son objectif de rentabilité opérationnelle courante d’au moins 13%, une hypothèse jugée auparavant plus difficile à atteindre.
A 11,3 fois les profits estimés pour 2021, le titre revient à des niveaux de valorisation attractifs sachant que la trésorerie nette de 35 millions représente à elle-seule un peu moins de 10% de la capitalisation.
Notre conseil : achetez Wavestone vers 17 euros pour viser un objectif de cours de 25 euros.
Conseils sur Wavestone
Tous les conseilsWavestone : touché mais pas coulé !
Le groupe de conseil est sans surprise touché par la faiblesse de la demande mais il devrait maintenir une croissance positive de son activité sur l’ensemble de son exercice 2024/2025. La récente chute du cours de bourse peut constituer une opportunité pour se positionner.
Wavestone où la culture de l’excellence
Le marché a de nouveau salué la performance supérieure aux attentes de ce plus gros cabinet français de conseils indépendant et son changement de taille lié à la réussite de l'intégration en cours de la filiale allemande Q_Perior. La visibilité reste excellente et le titre est loin d'être hors de prix.
Wavestone, quel potentiel?
Le titre de ce cabinet de conseil indépendant subit des prises de bénéfices dans un environnement moins porteur où les donneurs d'ordre font preuve d'un certain attentisme. Le groupe maintient ses objectifs et demeure opportuniste grâce à un bilan solide.
Pascal Imbert, Président Directeur général de Wavestone : « Nous sommes prêts à réaliser d’autres acquisitions »
Malgré un ralentissement du marché du conseil, Wavestone est parvenu à afficher une performance semestrielle d'excellente qualité. Ambitieux, le groupe vient d'intégrer une cible d'envergure Q_Perior et reste à l'affût d'opérations de croissance externe en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. Son patron, Pascal Imbert, nous livre les secrets de la réussite de son groupe et se projette à plus long terme avec des objectifs élevés.