Veolia passe à l’offensive sur Suez
Sur un marché des services à l’environnement très fragmenté, le leader mondial, Veolia, propose de racheter son dauphin, Suez à un prix de 15,5 euros valorisant le groupe française à quelques 10 milliards d’euros.
Après l’offensive la semaine dernière de Schneider Electric sur le segment des logiciels pour la gestion de l’énergie et des automatismes, c’est au tour du leader mondial des services à l’environnement, Veolia, de jeter son dévolu sur son compatriote et concurrent Suez dont le titre figure au portefeuille d’actions françaises de la lettre de la bourse à un prix de revient très compétitif de 11,31 euros. Régulièrement évoquée depuis une dizaine d’années, l’opération est facilitée par le souhait d’Engie annoncé au milieu de l’été de céder sa participation de 29,9% dans Suez pour se recentrer sur son coeur de métier : la production et la distribution de gaz et d’électricité. Veolia propose donc à Engie de lui racheter à un prix de 15,5 euros et de lancer dans la foulée une OPA sur le solde du tour de table de Suez au mêmes conditions, valorisant le numéro deux mondial à 10 milliards et à une valeur d’entreprise de 20 milliards en intégrant l’endettement net de 10 milliards. Veolia paie ainsi sa cible à un multiple assez raisonnable de 7,4 fois l’excédent brut d’exploitation estimé pour cette année en ligne avec le ratio moyen de 7,4 fois observé sur la période 2015-2019. Antoine Frérot, le patron de Veolia, assure de l’effet positif de l’opération dès la première année grâce à l’extériorisation de 500 millions de synergies.
Un nouveau leader mondial de 40 milliards de chiffre d’affaires et 20 milliards de capitalisation
Abstraction faite de positions dominantes en France sur le marché de l’eau (distribution et assainissement) avec des parts de marché estimées à 40% pour Veolia et à 20% pour Suez, les deux leaders mondiaux ne devraient pas rencontrer d’opposition de la part des autorités de la concurrence. L’univers des services à l’environnement est en effet très atomisé et le nouvel ensemble, né du rapprochement entre Veolia et Suez, ne contrôlera pas plus de 5% du marché mondial avec des positions renforcées aux Etats-Unis, en Asie et en Amérique Latine. Pour rendre l’opération possible, Veolia a déjà prévu de céder le pôle des eaux de Suez en France à Meridiam, un fonds spécialisé dans les infrastructures. D’une capitalisation boursière de l’ordre de 21 milliards, le nouveau groupe devrait générer un chiffre d’affaire de l’ordre de 40 milliards.
Nos abonnés, déjà en position sur Suez, peuvent patienter jusqu’à l’ajustement du cours de l’action sur le prix de l’OPA de 15,5 euros qui devrait intervenir une fois l’opération validée par les conseils d’administration de Suez et d’Engie. Nous sommes également positifs sur Veolia vers 19 euros.
Notre conseil : Conservez Suez (code : FR0010613471) et achetez Veolia (code : FR000124121) à 19 euros pour viser un objectif de cours de 23 euros.
Conseils sur Suez
Tous les conseilsVeolia : un profil défensif en cas de récession
La baisse du titre Veolia peut constituer une opportunité pour se positionner sur ce leader des services à l’environnement dont l’activité est peu sensible à la conjoncture et dont les marges continuent de progresser grâce aux réductions de coûts et aux synergies issues de la fusion avec Suez.
Veolia : un début d’année rassurant
Le géant français des services à l’environnement continuer de bénéficier d’une demande soutenue sur ses nouveaux marchés tout en poursuivant ses réductions de coûts. Les perspectives pour cette année et à moyen terme sont confirmées.
Veolia : des prévisions trop timides ?
Malgré des résultats meilleurs que prévu, le leader mondial de la transition écologique a été chahuté en bourse en raison de prévisions jugées assez prudentes à l’horizon 2027. Le titre reste bon marché et offre un rendement attractif de plus de 4%.
Veolia, pas de surprise, bonne nouvelle
Grâce à son profil peu sensible à la conjoncture (80% de ses revenus) et à une majorité de ses contrats (70%) indexés à l'inflation, ce leader de la transformation écologique a dévoilé un troisième trimestre de qualité et confirmé ses objectifs de l'année. Le titre n'est pas très cher et offre un rendement confortable de près de 5%.