Robertet, une remarquable résistance
Cette très belle affaire familiale spécialisée dans les ingrédients naturels est parvenue à améliorer ses marges dans le contexte adverse du premier semestre. Cher, le dossier est de qualité mais la famille veille sur son indépendance malgré la présence de deux prédateurs à son capital.
Intégré depuis le 22 juin à l’indice SBF120, le titre Robertet tire remarquablement bien son épingle du jeu malgré un flottant assez étroit limité à 26,7% du capital et sa cherté relative par rapport au reste du marché puisqu’il se paie 42 et 39,4 fois les profits estimés pour cette année et 2021. Pour autant, la prime dont il bénéficie n’est pas déraisonnable au regard de la qualité de cette très belle affaire contrôlée depuis quatre générations par la famille Maubert à 47% du tour de table. Sans dette (0,53 million de trésorerie à l’issue du premier semestre) et doté de 469,9 millions de fonds propres , ce spécialiste des ingrédients naturels pour l’industrie des arômes et de la parfumerie a une nouvelle fois démontré son excellente résilience au premier semestre dans un environnement rendu adverse par cette crise sanitaire. Après un début d’année en légère croissance (+1,2%), les ventes du semestre ont connu une contraction limitée de 2,6% à 280,2 millions. Dans le détail, la parfumerie constitue la branche d’activité la plus pénalisée (-6,7%) tandis que celle des arômes est parvenue à conserver une tendance positive (+0,4%).
La famille Maubert attachée à l’indépendance de Robertet
La bonne surprise est, qu’en dépit de ce léger retrait du chiffre d’affaires, Robertet ait pu, grâce à une rapide capacité d’adaptation et une optimisation de sa structure de coûts, faire progresser de 7,6% son excédent brut d’exploitation à 56,16 millions, traduisant un gain assez sensible en période de crise de 1,9 point de la rentabilité ressortie à 20%. Le bénéfice net s’est apprécié de 2,3% à 30,09 millions. Peu prolixe, la direction ne donne pas de tendance sur la seconde partie de l’année. Compte tenu du rebond de la croissance depuis la levée du confinement et malgré les incertitudes de la fin de l’année liées à la deuxième vague en Europe, le groupe devrait assez logiquement connaître une amélioration d’un semestre sur l’autre. La valeur étant peu suivie par les brokers en raison de sa confidentialité, le consensus de marché est à apprécier avec prudence. Il table pour l’année sur une légère croissance du résultat opérationnel à 74,5 millions et du bénéfice net à 54 millions à partir d’un chiffre d’affaires en retrait à 533,8 millions. A plus long terme, la visibilité de l’affaire demeure excellente et en ligne avec l’essor du marché de la parfumerie. Un atout qui n’a pas échappé aux deux leaders mondiaux des arômes et des parfums que sont les suisses Firmenich et Givaudan qui se sont invités au tour de table de Robertet en prenant des participations respectives de 21,6% et 4,7%. Mais avec peu d’espoirs de parvenir à en prendre le contrôle puisque la famille Maubert a été très claire sur sa volonté de conserver son indépendance et leur a adressé une fin de non recevoir.
Aussi recommandons-nous à nos abonnés de conserver le titre. Les autres guetteront un repli sensible pour initier une position à l’achat.
Notre conseil : conservez Robertet (code : FR0000039091).
Conseils sur Robertet
Tous les conseilsRobertet : très décoté par rapport à Givaudan
Le spécialiste des ingrédients naturels renoue avec une dynamique soutenue qui laisse présager un bon millésime 2024 avec une potentielle amélioration des marges permise par le reflux des prix de l’énergie et de certaines matières premières. Il est beaucoup moins bien valorisé que le suisse Givaudan, présent à hauteur de 4,5% dans son capital.
Robertet, la culture familiale de l’excellence
Contrôlé par la famille Maubert, ce leader mondial de produits naturels présent dans les parfums, les arômes, la santé et la beauté est très bien géré. Il dégage une marge nette supérieure à 10% et dispose d'un bilan sain. Après solide début d'année, le groupe se montre confiant. Des perspectives raisonnablement valorisées.
Robertet : un premier trimestre prometteur
Le fabriquant de produits naturels pour les parfums, les arômes et les ingrédients répercute correctement l’inflation des matières premières et de l’énergie. La croissance à deux chiffres des ventes au premier trimestre laisse entrevoir un rebond des résultats cette année malgré le poids plus important des frais financiers.
Robertet : La valorisation redevient attractive
Le spécialiste des produits aromatiques devrait consolider ses résultats en 2023 avant de renouer avec une croissance plus vigoureuse et plus rentable l’an prochain. La baisse du cours depuis trois mois reconstitue un potentiel haussier pour le titre alors que la dimension spéculative n’a pas disparu au regard de la présence de deux concurrents au capital.