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Elior, la résurrection?

Doublement pénalisé par la crise sanitaire et le basculement des habitudes des salariés en télétravail, cet acteur mondial de la restauration collective a toutefois dévoilé des comptes annuels meilleurs que prévu. Mais il sera contraint sur le moyen terme de revoir son business model.

Elior Pixabay.com
Elior Pixabay.com

Deuxième plus forte hausse de l’indice SBF120 avec un rebond de plus de 30%, le titre Elior, qui fait partie de notre sélection du « coin du spéculateur » à un prix de revient très élevé de 18,31 euros, profite de l’annonce par le laboratoire Pfizer et son partenaire BioNTech d’un taux d’efficacité de plus de 90% sur leur vaccin contre le covid à l’issue de la phase III de son développement qui est le dernier stade avant l’autorisation de sa commercialisation. Une vaccination en masse de la population permettrait un retour des salariés sur les lieux de travail et dans les cantines, ce qui favoriserait un retour à la normale pour Elior. La publication par anticipation des comptes annuels de cet acteur mondial de la restauration collection a montré combien la crise sanitaire l’avait pénalisé. Malgré un chiffre d’affaires meilleur que prévu ressorti à 3,96 milliards (contre 3,88 milliards estimés), la décroissance organique atteint presque 20% et le groupe estime que sans la crise sanitaire, les grèves en France et l’arrêt de certains contrats sa dynamique interne aurait été en croissance de 1,7%. Dans le détail, cette forte contraction des revenus a été enregistrée aussi bien en France qu’à l’international.

Sous pression avec le deuxième confinement

Faute d’un effet volume suffisant pour absorber la structure de coûts même optimisée, le résultat opérationnel courant a basculé en perte à hauteur de 71 millions. Un moindre mal compte tenu des anticipations du marché (déficit de 113 millions) mais qui a tout de même eu des conséquences sur le bilan du groupe. L’endettement net s’est en effet creusé sur l’exercice d’un peu moins de 230 millions à 767 millions et le groupe a consommé 22 millions de trésorerie. Il faudra attendre la présentation le 25 novembre des comptes du groupe pour apprécier le message de la direction. Mais à ce stade, aucune perspective n’est avancée et le début du nouvel exercice devrait rester sous pression avec les effets de la deuxième période de confinement. Au-delà de la crise sanitaire, le changement des habitudes des salariés avec le télétravail est entré dans les moeurs et génèrera des sources d’économies pour les entreprises sur les loyers et les prestations de restauration de leurs collaborateurs. Raison pour laquelle Elior va devoir se réinventer pour survivre. Nous envisageons en fin d’année de couper en perte la position. Rien ne presse, toutefois, le titre pouvant à très court terme poursuivre son rattrapage avec la perspective de l’arrivée de plusieurs vaccins.

Notre conseil : restez à l’écart d’Elior ou vendez le titre (code : FR0011950732).

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