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Airbus, prêt à reprendre son envol

La perspective d’un vaccin contre la Covid-19 change la donne pour le constructeur aéronautique européen qui peut enfin entrevoir le bout du tunnel. Si la reprise du trafic aérien sera graduelle, elle signifie à une échéance proche le retour accéléré des livraisons.

Aibus Pixabay.com
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Jouer le titre du constructeur aéronautique alors qu’il a déjà rebondi de 34% en l’espace d’un mois peut sembler tardif. Mais alors qu’un tel placement relevait il y a un mois du pari tant la visibilité sur l’activité était réduite, il apparaît désormais plus rationnel. Avec l’arrivée des futurs vaccins, un retour à une vie « normale » dans le courant du premier semestre semble plausible. Et avec elle, l’envie de voyager va revenir. Pour preuve. En Chine, le trafic aérien domestique est déjà revenu à son niveau d’avant la crise, et si les vols internationaux ne sont pas repartis, la faute en incombe surtout aux restrictions de circulation mises en place un peu partout dans le monde. Grâce à la mise en place de corridors sanitaires entre les Etats, les choses s’améliorent également aux Etats-Unis. Le marché du fret tourne à plein, et est même confronté à des manques de capacité. Dernier exemple, la compagnie aérienne britannique EasyJet a annoncé que ses réservations avaient bondi de 50% depuis les annonces de résultats positifs pour un vaccin.

Bien évidemment, le trafic aérien ne repartira pas comme avant de suite. A la mi-novembre, il s’inscrivait en baisse de 81% sur un an pour les aéroports situés en Europe. Certaines compagnies aériennes très affaiblies et en manque de liquidités pourraient ne pas survivre à la crise. Seuls les transporteurs à bas coûts ont réussi tant bien que mal à résister grâce à leur agilité et des structures de coûts plus faibles.

Le trafic domestique est reparti en Chine

Si les trajets long courrier seront plus long à redémarrer, les vols nationaux et à travers l’Europe repartiront rapidement. Comme cela a été le cas cet été avant les nouvelles mesures de confinement. De la même manière, les ménages dans les pays émergents reprendront vite goût aux voyages. Si les prévisions de croissance du trafic aérien qui prévalaient avant la crise sont caduques aujourd’hui, et si le trafic aérien mondial ne devrait pas retrouver son niveau de 2019 avant trois ou quatre ans (surtout en raison de la chute des voyages d’affaires), le secteur s’inscrira sur le long terme sur une tendance haussière. Pour le seul marché chinois, Boeing table sur la livraison de 8.600 avions tous constructeurs confondus dans les 30 années qui viennent. C’est d’ailleurs la Chine qui a permis à Airbus d’enregistrer de meilleurs résultats au troisième trimestre. Son chiffre d’affaires sur la période a baissé de 27% (à 11,2 milliards) et son résultat d’exploitation ajusté a atteint 820 millions (en repli de 49%). Sur neuf mois, le recul des ventes s’élève à 35% (à 30,16 milliards) et le résultat opérationnel ajusté s’inscrit en perte de 2,18 milliards. Le groupe a enregistré depuis le début de l’année 300 commandes nettes d’avions commerciaux, ce qui a porté le carnet de commandes au 30 septembre à 7.441 avions, et 143 commandes nettes d’avions et d’hélicoptères militaires. A mesure que le trafic repartira, Airbus reprendra ses livraisons d’avions à une cadence accélérée. Une perspective que le titre ne prend pas pleinement en compte.

Notre conseil : Acheter Airbus à 90 euros pour viser 120 euros à moyen terme. Code Isin : NL0000235190.

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