C’est officiel. Contrôlé à 78% par plusieurs familles, ce spécialiste mondial de l’emballage sur-mesure s’est séparé de sa filiale Plastibell, présente dans les injections de pièces plastiques pour les domaines de l’industrie et la santé. A l’exception de deux sites de production, l’un localisé en Normandie dans la santé revendu séparément au groupe MIP Medical, l’autre polyvalent (industrie, santé et luxe) implanté à Boston aux Etats-Unis, Plastibell est racheté par le groupe Clayens NP, un spécialiste de la transformation métalloplastique et électronique pour un prix non communiqué. Celui-ci va toutefois permettre à PSB Industries de réduire son endettement net de 14 millions et d’entrer au capital du holding de contrôle du groupe Clayens NP à concurrence de 9%. Annoncée mi-septembre, cette transaction ne constitue pas une surprise mais officialise le recentrage de PSB Industries sur son activité principale d’emballage sur mesure pour les industries de la beauté et du luxe en plein redémarrage. Des moyens financiers d’accélérer sur son principal métier Une tendance dont ne profitait pas encore le groupe à fin septembre en raison de son exposition importante sur le segment du maquillage toujours pénalisé par la crise alors les produits de soins et les parfums étaient déjà repartis à la hausse. Avec un bilan quasiment vierge de dettes et des fonds propres de près de 120 millions, PSB Industries écarte un pôle déficitaire (Plastibell perdait 0,9 million en opérationnel en 2019) et se donne les moyens de se redéployer sur le métier de la beauté et du luxe en saisissant des opportunités de croissance externe. Une perspective qui devrait lui permettre dès cette année de renouer avec un bénéfice opérationnel courant de 1,4 million (après une perte estimée de 12,5 millions) pour un chiffre d’affaires en recul de près de 17% en raison de la cession de Plastibell. Le résultat net devrait, en revanche, demeurer en légère perte de 1,2 million. A noter que la société ne devrait plus consommer de cash et retrouver une génération de flux nets de liquidité proche de 5 millions. Avec une capitalisation de seulement 69 millions, le titre affiche une décote de 41% sur les fonds propres de la société. Celle-ci devrait se réduire au fur et à mesure des signes de redressement des comptes de PSB Industries et du rattrapage des valeurs massacrées dans un environnement haussier des marchés d’actions. Notre conseil : achetez PSB Industries à 18 euros (code : FR0000060329) pour viser un objectif de cours de 25 euros.