Robertet, où en est-on?
Cette très belle affaire familiale spécialisée dans les ingrédients naturels est parvenu l’an dernier à améliorer sa rentabilité. Cher, le titre est un dossier de qualité. Même sans tenir compte de sa dimension spéculative.
Avec une hausse de 7% de son cours de bourse depuis le début de l’année, le titre Robertet flirte avec le seuil des 1000 euros. Contrôlé depuis quatre générations par la famille Maubert (47% du capital), ce spécialiste des ingrédients naturels pour les industries des arômes et de la parfumerie a dévoilé la semaine dernière son chiffre d’affaires annuel. En ligne avec les attentes, il est ressorti en léger retrait de 2,9% en raison d’un effet devise négatif lié à la force de l’euro mais est resté stable à 538,3 millions abstraction faite de l’évolution des monnaies. Une excellente résilience liée à la plupart de ses métiers à l’exception de celui de la parfumerie fine pénalisé logiquement par la fermeture des boutiques et les restrictions de déplacement qui ont plombé le tourisme. Pour le reste, les produits d’hygiène, les arômes pour les industries alimentaire et pharmaceutique et la nouvelle division santé et beauté sont parvenus à tirer leur épingle du jeu. Par zone géographique, le groupe a souffert en France dans sa région de Grasse (-9%) de son exposition à la parfumerie fine, a bien résisté aux Etats-Unis et a connu une très belle dynamique en Asie (+16%).
Peu de chances que Robertet soit vendu
Sans attendre la publication des comptes annuels le 30 avril, la direction de Robertet en a divulgué les grandes lignes. Grâce à la baisse des prix des matières premières et une bonne optimisation des frais généraux, l’excédent brut d’exploitation a progressé l’an dernier. Mais en revanche, le bénéfice net devrait s’inscrire en retrait de moins de 5% sans doute en raison d’une augmentation du taux d’impôt. Le groupe ne s’engage pas à ce stade sur des perspectives chiffrées mais le retour progressif à une vie économique normalisée devrait favoriser la reprise de la croissance du chiffre d’affaires avec sans doute un environnement « matières premières » un peu moins positif. Le consensus de marché recueilli par Factset table pour cette année et 2022 sur un chiffre d’affaires de 573 et 606 millions, sur un excédent brut d’exploitation de 105 et 115 millions et sur un profit net de 57 et 63 millions. Ces dernières hypothèses sont valorisées à 38 et 34,7 fois. Ce qui est cher en absolu par rapport au reste du marché mais la prime reflète la qualité des fondamentaux de ce très beau dossier dont le bilan est vierge de dettes. Et sans prendre en compte la dimension spéculative liée à la présence au tour de table de Robertet des deux leaders mondiaux du secteur des ingrédients naturels que sont les suisses Givaudan avec 4,7% du capital et Firmenich avec 21,6% des titres. Ces deux prédateurs ont peu de chances de racheter Robertet, la famille Maubert leur ayant à plusieurs reprises adressé une fin de recevoir.
Notre conseil : conservez Robertet (code : FR0000039091)
Conseils sur Robertet
Tous les conseilsRobertet : très décoté par rapport à Givaudan
Le spécialiste des ingrédients naturels renoue avec une dynamique soutenue qui laisse présager un bon millésime 2024 avec une potentielle amélioration des marges permise par le reflux des prix de l’énergie et de certaines matières premières. Il est beaucoup moins bien valorisé que le suisse Givaudan, présent à hauteur de 4,5% dans son capital.
Robertet, la culture familiale de l’excellence
Contrôlé par la famille Maubert, ce leader mondial de produits naturels présent dans les parfums, les arômes, la santé et la beauté est très bien géré. Il dégage une marge nette supérieure à 10% et dispose d'un bilan sain. Après solide début d'année, le groupe se montre confiant. Des perspectives raisonnablement valorisées.
Robertet : un premier trimestre prometteur
Le fabriquant de produits naturels pour les parfums, les arômes et les ingrédients répercute correctement l’inflation des matières premières et de l’énergie. La croissance à deux chiffres des ventes au premier trimestre laisse entrevoir un rebond des résultats cette année malgré le poids plus important des frais financiers.
Robertet : La valorisation redevient attractive
Le spécialiste des produits aromatiques devrait consolider ses résultats en 2023 avant de renouer avec une croissance plus vigoureuse et plus rentable l’an prochain. La baisse du cours depuis trois mois reconstitue un potentiel haussier pour le titre alors que la dimension spéculative n’a pas disparu au regard de la présence de deux concurrents au capital.