Compagnie des Alpes, une lente convalescence
Le leader mondial des loisirs (skis et parcs à thème) a limité les pertes au premier semestre de son exercice 2020/2021 grâce aux aides exceptionnelles de l’Etat. Le déconfinement va permettre une reprise progressive de l’activité mais le groupe n’échappera pas à une recapitalisation de son bilan.
Compagnie des Alpes entrevoit enfin le bout du tunnel avec la réouverture à partir du 9 juin de son pôle de parcs à thème (parc Astérix, Futuroscope, Walibi, Musée Grévin) mais l’exercice 2020/2021 clos fin septembre sera vite à oublier. En cause, les mesures de confinement ont mis l’arrêt les deux métiers de ce leader mondial du loisir avec la fermeture de son parc de 10 domaines skiables pendant toute la saison hivernale et de son portefeuille de parcs à thème entre l’automne et le 9 juin. Les comptes du premier semestre sont un peu moins pire que prévu. Ils se sont traduits par une perte brute opérationnelle de 17,2 millions qui ressort à 100,4 millions sans les aides exceptionnelles versées par l’Etat d’un montant de 83,2 millions. Malgré l’optimisation de la structure de charges, le groupe n’a pratiquement pas dégagé de chiffre d’affaires sur la première partie de son exercice. Ce dernier s’est élevé à 31,5 millions, en chute de 93,3%. Le second semestre devrait marquer le début de l’inversion de tendance avec la réouverture des parcs à thème même celle-ci interviendra (le 9 juin) un peu plus tardivement qu’escompté. Là aussi, les aides de l’Etat (81,8 millions anticipés) devraient permettre un retour à un excédent brut opérationnel positif sur la seconde partie de l’exercice décalé. Sur l’ensemble de l’année, le consensus de marché recueilli par Factset table sur un excédent brut opérationnel de 23 millions à partir d’un chiffre d’affaires de 324 millions.
Vers une augmentation de capital très dilutive
Ce n’est vraiment que l’année prochaine où cette filiale de la Caisse des Dépôts et Consignations va récolter les fruits de ses économies et de la reprise de ses activités avec un excédent brut opérationnel estimé à 225 millions pour un chiffre d’affaires de 845 millions. Reste que le groupe souhaite ressortir plus fort de la crise sanitaire grâce à l’ébauche d’un plan stratégique à horizon 2025 visant notamment à investir 200 millions d’euros par an à la fois pour développer les activités d’été à la montagne et pour augmenter la capacité des grands parcs comme Astérix. Le seul bémol concerne sa structure financière contrainte en raison de la crise. Avec un endettement net de 979,9 millions, le groupe a été obligé d’étaler le remboursement du prêt garanti par l’Etat (PEG) de 200 millions sur la période 2023 à 2026 et de suspendre ses engagements bancaires en raison d’un passif supérieur aux autorisations de 3,5 fois l’excédent brut opérationnel. Un appel au marché de 230 millions est donc prévu pour recapitaliser la structure financière de la Compagnie des Alpes et permettre de ramener le ratio à moins de 2,5 fois l’excédent brut opérationnel. L’objectif est aussi de doter la société d’une marge de manoeuvre pour saisir le cas échéant des opportunités de croissance externe. En attendant, il faudra attendre l’exercice 2022/2023 pour retrouver un excédent brut opérationnel d’avant crise et une reprise de la politique de distribution n’est pas envisagée avant 2023 au titre de l’exercice 2021/2022. Avec un multiple de 12 fois les profits de l’exercice 2021/2022, le titre Compagnie des Alpes n’est pas très cher mais la perspective de l’augmentation de capital devrait coiffer à court terme son rattrapage en Bourse. L’appel au marché représentera 41% de la capitalisation actuelle de la société. Elle sera dès lors forcément très dilutive. Raison pour laquelle il est préférable d’attendre le renflouement des fonds propres de la société avant de s’y intéresser.
Notre conseil : restez à l’écart de Compagnie des Alpes (code : FR0000053324)
Compagnie des Alpes entrevoit enfin le bout du tunnel avec la réouverture à partir du 9 juin de son pôle de parcs à thème (parc Astérix, Futuroscope, Walibi, Musée Grévin) mais l’exercice 2020/2021 clos fin septembre sera vite à oublier. En cause, les mesures de confinement ont mis l’arrêt les deux métiers de ce leader mondial du loisir avec la fermeture de son parc de 10 domaines skiables pendant toute la saison hivernale et de son portefeuille de parcs à thème entre l’automne et le 9 juin. Les comptes du premier semestre sont un peu moins pire que prévu. Ils se sont traduits par une perte brute opérationnelle de 17,2 millions qui ressort à 100,4 millions sans les aides exceptionnelles versées par l’Etat d’un montant de 83,2 millions. Malgré l’optimisation de la structure de charges, le groupe n’a pratiquement pas dégagé de chiffre d’affaires sur la première partie de son exercice. Ce dernier s’est élevé à 31,5 millions, en chute de 93,3%. Le second semestre devrait marquer le début de l’inversion de tendance avec la réouverture des parcs à thème même celle-ci interviendra (le 9 juin) un peu plus tardivement qu’escompté. Là aussi, les aides de l’Etat (81,8 millions anticipés) devraient permettre un retour à un excédent brut opérationnel positif sur la seconde partie de l’exercice décalé. Sur l’ensemble de l’année, le consensus de marché recueilli par Factset table sur un excédent brut opérationnel de 23 millions à partir d’un chiffre d’affaires de 324 millions.
Vers une augmentation de capital très dilutive
Ce n’est vraiment que l’année prochaine où cette filiale de la Caisse des Dépôts et Consignations va récolter les fruits de ses économies et de la reprise de ses activités avec un excédent brut opérationnel estimé à 225 millions pour un chiffre d’affaires de 845 millions. Reste que le groupe souhaite ressortir plus fort de la crise sanitaire grâce à l’ébauche d’un plan stratégique à horizon 2025 visant notamment à investir 200 millions d’euros par an à la fois pour développer les activités d’été à la montagne et pour augmenter la capacité des grands parcs comme Astérix. Le seul bémol concerne sa structure financière contrainte en raison de la crise. Avec un endettement net de 979,9 millions, le groupe a été obligé d’étaler le remboursement du prêt garanti par l’Etat (PEG) de 200 millions sur la période 2023 à 2026 et de suspendre ses engagements bancaires en raison d’un passif supérieur aux autorisations de 3,5 fois l’excédent brut opérationnel. Un appel au marché de 230 millions est donc prévu pour recapitaliser la structure financière de la Compagnie des Alpes et permettre de ramener le ratio à moins de 2,5 fois l’excédent brut opérationnel. L’objectif est aussi de doter la société d’une marge de manoeuvre pour saisir le cas échéant des opportunités de croissance externe. En attendant, il faudra attendre l’exercice 2022/2023 pour retrouver un excédent brut opérationnel d’avant crise et une reprise de la politique de distribution n’est pas envisagée avant 2023 au titre de l’exercice 2021/2022. Avec un multiple de 12 fois les profits de l’exercice 2021/2022, le titre Compagnie des Alpes n’est pas très cher mais la perspective de l’augmentation de capital devrait coiffer à court terme son rattrapage en Bourse. L’appel au marché représentera 41% de la capitalisation actuelle de la société. Elle sera dès lors forcément très dilutive. Raison pour laquelle il est préférable d’attendre le renflouement des fonds propres de la société avant de s’y intéresser.
Notre conseil : restez à l’écart de Compagnie des Alpes (code : FR0000053324)
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Tous les conseilsCompagnie des Alpes : bien armée pour absorber le surcoût énergétique
L’exploitants de domaines skiables et de parcs de loisirs a pu stabiliser ses résultats au premier semestre malgré la forte hausse du coût de l’électricité qu’il a par ailleurs sécurisé pour l’année prochaine. Le titre reste bon marché et offre un rendement attractif sur un secteur qui résiste à la baisse de la consommation.
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