Abeo, la fin du purgatoire?
De retour à ses meilleurs niveaux depuis mars 2020, le titre de ce fabricant et distributeur d’équipements de sport et de loisir profite de la publication de comptes annuels meilleurs que prévu et de l’amélioration de la visibilité permise par le déconfinement. Son potentiel est loin d’être épuisé.
Contrôlé à 47,9% par son fondateur, Olivier Estèves, Abeo renaît de ses cendres. Tombé à près de 6 euros au plus bas au plus fort de la crise sanitaire en août 2020, l’action de ce fabricant et distributeur d’équipements de sport et de loisir positionné sur trois segments : les vestiaires, le sport et l’escalade renoue avec ses meilleurs niveaux depuis mars 2020 à 15 euros. Il vient de profiter de la publication de comptes annuels plutôt rassurants et d’un horizon qui s’éclaircit avec la levée des mesures de restriction sanitaires. Sur le dernier exercice 2020/2021 clos fin mars, le groupe est parvenu de façon assez remarquable à absorber une partie de la chute importante de 26,2% du chiffre d’affaires tombé à 174 millions grâce à la mise en place en un temps de record d’un plan d’optimisation des charges qui lui a permis de réduire de 20% son point mort opérationnel. En conséquence, l’excédent brut d’exploitation a connu un repli plus limité de 13,8% à 19,1 millions, extériorisant un gain de 1,6 point de la rentabilité brute d’exploitation ressorti à 11%. Dans le détail, deux des trois branches (le sport et les vestiaires) ont vu leur marge progresser tandis que le pole escalade est tombé légèrement en perte. Le résultat net accuse un léger déficit de 0,6 million lié en partie à des charges exceptionnelles de 4,2 millions relatives au plan de restructuration. Parmi les satisfactions, Abeo a réussi à générer 15,4 millions de flux nets de trésorerie grâce à la maîtrise des investissements réduits à 3 millions (contre 4,6 millions un an plus tôt) et à la réduction du besoin en fonds de roulement liée à la baisse du chiffre d’affaires. La performance lui permet de conserver un bilan solide avec un endettement net (hors IFRS 16) équivalent à 60% des fonds propres et d’écarter ainsi l’hypothèse, du moins à court terme, d’une augmentation de capital. Pour consolider sa structure financière, le groupe a choisi de ne pas verser de dividende.
Les prises de commandes se redressent dans le sport et les vestiaires
Pour cette année, le groupe se montre optimiste sur sa capacité de redressement en bénéficiant sur une base de coûts optimisée d’un retour à la croissance du chiffre d’affaires. Encore en recul de 29,3% à 171 millions, le carnet de commandes à fin mars ne montrait pas encore d’inflexion de tendance mais les prises de commandes dans le sport et les vestiaires étaient déjà reparties en fin d’exercice. Le management se refuse à délivrer des perspectives chiffrées. Le consensus de marché agrégé par Factset table sur un excédent brut d’exploitation de 21,2 et 24 millions pour cette année et 2022 et sur un bénéfice net de 3,5 et 5,8 millions. Deux hypothèses valorisées à 32,9 et 19,9 fois, ce qui n’apparaît pas aussi élevé que cela à l’amorce d’un nouveau cycle de croissance. Loin d’être épuisé, le potentiel de rattrapage du titre devrait lui permettre de retrouver rapidement ses niveaux de pré-crise autour de 20 euros.
Notre conseil : achetez Abeo à 14,80 euros (code : FR0013185857) pour viser un objectif de cours de 20 euros.
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