Interparfums, des objectifs trop conservateurs?
Ce créateur de parfums sous licence devrait profiter au deuxième trimestre de la réouverture des économies et d’une base de comparaison très favorable. De nature très prudente, la direction pourrait de nouveau relever ses objectifs. Très cher, le titre mérite sa prime.
En hausse de 36% depuis le début de l’année avec l’inscription le 16 juin d’un nouveau record historique à 58,90 euros, le titre Interparfums accuse le coup depuis. Des prises de bénéfices à relativiser par le détachement justement le 16 juin de l’action gratuite que ce célèbre créateur de parfums sous licence (Jimmy Choo, Montblanc, Rochas, Coach, Moncler) distribue chaque année à ses actionnaires sur la base d’une parité d’une action nouvelle pour 10 titres détenus, en plus du versement le 5 mai d’un dividende de 0,55 euro par action. Les actionnaires d’Interparfums sont donc choyés et pourront sans doute se réjouir au cours de l’exercice d’un nouveau relèvement des objectifs financiers de l’année. Traditionnellement très prudent en matière de communication financière, le groupe a déjà relevé une première fois son ambition de chiffre d’affaires de 400 à 440 millions à l’issue d’un début d’année très dynamique avec une croissance de 34% des ventes en comparable à 132,6 millions. Le deuxième trimestre devrait marquer une accélération de la tendance grâce à une base de comparaison très favorable (chute de 68% des ventes un an plus tôt avec le confinement), à un réassort des stocks des distributeurs et des achats de précautions pour prévenir des craintes de goulets d’étranglement et de la réouverture des économies. Le groupe pourra également s’appuyer sur la montée en puissance de ses lancements (Rochas Girl en France et en Espagne, MontBlanc Ultra Blue et Coach).
Une forte visibilité à moyen terme
Le marché n’a pas attendu pour d’ores et déjà se montrer plus ambitieux que la société. Le consensus recueilli par Factset table en effet pour cette année sur un chiffre d’affaires de 455 millions. Reste à savoir quand la direction d’Interparfums décidera d’acter des objectifs plus ambitieux. Lors de la publication du chiffre d’affaires du deuxième trimestre le 20 juillet, des comptes semestriels à la rentrée le 8 septembre ou au moment des ventes du troisième trimestre le 26 octobre? Les experts du bureau de recherche de Midcap Partners penchent davantage pour l’automne. Le relèvement de la croissance du chiffre d’affaires du groupe pourrait également s’accompagner d’une hausse de la prévision de marge. Compte tenu d’une stratégie de réinvestissement volontariste dans les dépenses marketing et de publicitaires en soutien du redémarrage des ventes, le groupe n’anticipe pas à ce stade d’amélioration de sa rentabilité ressortie en fin d’année dernière à 12,8%. Là aussi, le marché est plus optimiste avec une marge de 13,8% et la direction d’Interparfums a habitué ses actionnaires à faire mieux. A moyen terme, la très belle récurrence des ventes apportée par les trois licences phare du groupe (MontBlanc, Jimmy Choo, Coach) et la montée en puissance de la nouvelle licence Moncler à partir de l’an prochain avec un volume de chiffre d’affaires estimé à 150 millions offrent une excellente visibilité sur les perspectives d’Interparfums. Sans compter l’enrichissement du portefeuille de nouvelles licences. Le groupe serait en négociation avec Salvatore Ferragamo pour la gestion de ses cosmétiques de prestige. Reste qu’à 69,1 et 56,6 fois les profits estimés pour cette année et 2022, le titre Interparfums est très cher même s’il convient de prendre en compte la trésorerie nette de la société (107 millions estimés à la fin de l’année) et la valeur de 125 millions de son nouveau siège social situé rue de Solferino dans le 7ème arrondissement. Nous conseillons à nos abonnés déjà actionnaires de conserver précieusement leur position.
Notre conseil : conservez Interparfums (code : FR0004024222).
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