Voltalia, faut-il profiter de la baisse de l’action?
Le titre de ce producteur mondial d’énergies renouvelables détenu par la famille Mulliez fait l’objet d’une défiance excessive depuis un peu plus d’un mois. Le moment de revenir sur le dossier?
Baisse d’énergie en Bourse pour Voltalia. Le titre de ce producteur mondial d’énergies renouvelables (éolien et solaire) contrôlé à 71,3% par la famille Mulliez a perdu un quart de sa capitalisation boursière depuis le début du mois de septembre, passant d’un cours de 24 euros à moins 19 euros. Que s’est-il passé? Traditionnellement en perte sur la première partie de l’exercice en raison de la saisonnalité des ressources (vent et soleil), les comptes du premier semestre ont reflété une érosion de 2,2 points de la marge brute d’exploitation ressortie à taux de change constants à 22,5% d’un chiffre d’affaires en très forte croissance de 85% à 152,1 millions alimentée par la montée en puissance des nouvelles centrales récemment mises en service et de l’augmentation de la production d’électricité. Le parc installé en exploitation a en effet augmenté de 55% pour s’établir à 1,27 gigawatts à fin juin avec la mise en service de nouvelles centrales au Brésil, en France et en Jordanie. Parallèlement, les revenus du pôle services (construction, exploitation et maintenance pour compte de tiers) a doublé pour s’élever à 95 millions. La moindre progression de l’excédent brut d’exploitation tient à plusieurs éléments : l’augmentation des charges d’amortissements avec la mise en service de ces nouvelles installations, une montée en puissance progressive de ces nouveaux actifs, un effet saisonnalité plus favorable au second semestre avec plus de vent et de soleil, et une base de comparaison difficile pour le pôle service qui avait enregistré des résultats au premier semestre de l’exercice 2020.
Deux fois moins cher que Neoen
Le management n’est donc pas inquiet et a d’ailleurs confirmé pour l’ensemble de l’année un objectif d’excédent brut d’exploitation de 170 millions grâce notamment à la contribution de la cession de plusieurs projets à des clients aux résultats du pôle services et de la poursuite de la montée en puissance du parc exploité détenu en propre. A fin juin, le portefeuille exploité ou en construction atteignait déjà 1,9 gigawatts et l’ambition est de le porter à 2,6 gigawatts à l’horizon mi-2023 et de générer entre 275 et 300 millions d’excédent brut d’exploitation. Pour y parvenir, Voltalia dispose d’un pipeline en développement considérable estimé à 10,7 gigawatts et augmenté de 1 gigawatt sur le seul premier semestre. Il se situe pour la moitié (53%) en Amérique du sud, pour un peu plus d’un tiers (36%) en Europe et pour le solde en Afrique. Par énergie, il réserve une place importante au solaire (60%) et à l’éolien (37%). Le problème est que le financement de ce pipeline repose sur le levier de la dette et les perspectives de remontée des rendements risquent de peser sur leur rentabilité. Une des raisons sans doute à la faiblesse du titre ces dernières semaines. A 47,6 et 32,6 fois ses perspectives de profits estimés pour cette année et 2022, le titre Voltalia est cher en absolu par rapport au reste du marché. Mais comparée à son concurrent Neoen par exemple (PER de 94,4 et 64,5 fois), sa valorisation est deux fois moins élevée. Aussi recommandons-nous l’achat du titre Voltalia vers 18 euros.
Notre conseil : achetez Voltalia à 18 euros pour viser un objectif de cours de 24 euros. (code : FR0011995558)
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