Septième plus forte baisse sur une semaine de l’indice large de la bourse de Paris, le CAC All-tradable, le titre Pharmagest Interactive n’a pas vraiment profité des records du marché parisien. Il a dévissé de près de 10% à la suite de la publication d’un chiffre d’affaires décevant au troisième trimestre. Espéré par le bureau de recherche de Portzamparc autour de 48,5 millions, il est ressorti en très légère décroissance organique de 0,3% à 44,2 millions. Notons malgré tout pour relativiser la déception que les revenus ont progressé de 25,3% par rapport à la même période de référence avant la crise sanitaire, en 2019 donc. La quasi-stabilité du chiffre d’affaires sur le dernier trimestre s’explique avant tout par une base de comparaison très exigeante sachant qu’à la sortie du premier confinement, la dynamique avait fortement rebondi l’an dernier de 11,65% en comparable. La remarque vaut surtout pour la principale branche d’activité, les logiciels pour les pharmacies, sur laquelle le groupe réalise 74% de ses revenus. Le chiffre d’affaires de la branche s’est contracté de 2% à cause de cet effet de base élevé mais le groupe n’est pas inquiet sur la fin de l’année et table sur un rebond avec l’accélération du déploiement de l’offre logiciels en Italie. Deuxième source de déception, le pôle des solutions pour les établissements sanitaires et medico-sociaux a vu ses ventes reculer de 4,9%. Là aussi, le phénomène est ponctuel et tient à l’arrêt des financements par l’Etat du plan ESMS Numérique avant son remplacement au dernier trimestre de l’entrée en vigueur du Segur de la santé. Par ailleurs, une nouvelle version du logiciel de gestion Titanlink devrait inverser la tendance sur la fin de l’année. Plus marginales en termes de contribution, les deux autres métiers de Pharmagest Interactive, les solutions de e-santé et la Fintech, ont réalisé de très belles performances avec des hausses respectives de 21,6% et 16%.

Vers un très bon dernier trimestre

En cumulé sur neuf mois à fin septembre, le chiffre d’affaires du groupe atteint 138,11 millions en progression de 12,96% sur un an et de 23,15% par rapport au niveau pré-pandémique. Traditionnellement peu loquace sur les perspectives, la société précise cette fois-ci qu’elle sera en mesure de délivrer sur l’ensemble de l’exercice une dynamique comparable à celle de 13% observée à fin septembre, ce qui suppose une croissance forte de l’ordre de 11% au dernier trimestre. Le marché table en effet sur un volume d’affaires de 193 millions. Le groupe pourra compter sur l’intégration de sa dernière acquisition, la société Proskov Editions, le troisième éditeur français de logiciels pour les médecins. Une opération très astucieuse d’un point de vue stratégique dans l’ambition de Pharmagest Interactive de devenir la plateforme de référence dans l’échange de données des patients entre tous les professionnels de santé. L’objectif encouragé par les gouvernements vise à mieux soigner les patients en administrant le bon traitement et à réduire les temps d’hospitalisation et les déficits des dépenses de santé.

En attendant, le marché table sur un résultat net de 41 et 46,5 millions pour cette année et 2022. Des perspectives valorisées à 40 et 35,3 fois, ce qui n’est pas très cher pour une valeur technologique aussi rentable (21% de marge nette) que Pharmagest Interactive dotée d’un bilan extrêmement sain avec une trésorerie nette estimée en fin d’année à 31 millions représentant un peu plus de 2% de la capitalisation boursière. Aussi recommandons-nous à nos abonnés déjà en position sur le dossier de le conserver. Les autres peuvent l’acheter vers 92 euros pour viser un objectif de cours de 110 euros.

Notre conseil : achetez Pharmagest Interactive à 92 euros pour viser un objectif de cours de 110 euros (code : FR0012882389)