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Publicis, le marché applaudit

Grâce à sa transformation en profondeur depuis dix ans maintenant pour offrir des solutions digitales à très forte valeur ajoutée, le groupe français est désormais bien armé pour résister à la féroce concurrence des plateformes américaines, Google et Meta (ex-Facebook). Le titre demeure bon marché.

Publicis-Pixabay.com
Publicis-Pixabay.com

Belle performance de l’action Publicis hier. Dans un marché en fort recul (-1,54% pour l’indice CAC 40), le titre de cette troisième agence mondiale de communication et de marketing est parvenu à terminer en territoire positif. La faute à la publication de comptes annuels d’excellente qualité et supérieure aux attentes. D’un montant de 11,7 milliards, le chiffre d’affaires a connu une croissance organique de 10% plus soutenue qu’estimée par les analystes financiers (+9,1%) et au-dessus de la fourchette de hausse de 8,5% à 9% visée par la société. Une performance également supérieure de 3% au volume de revenus dégagé avant la crise sanitaire que le groupe doit au succès de ses deux filiales américaines Epsilon, spécialisée dans le traitement de la data et le digital, et Sapient positionné sur le marketing numérique. Avec une croissance de respectivement 12,8% et de 13,8% de leurs revenus l’an dernier, ces deux pépites de Publicis ont été les moteurs de cette dynamique. Grâce à sa base de données de clients, Epsilon peut permettre aux annonceurs de gérer la fin programmée des cookies sans difficultés. Autre satisfaction, l’excellente dynamique commerciale de Publicis qui, sur les quatre dernières années, s’est classé trois fois à la première place des gains de nouveaux contrats auprès de groupes internationaux renommés. Enfin, la pénurie de composants électroniques affectant le secteur automobile, sur lequel le groupe réalise 16% de ses revenus, s’est révélée finalement moins pénalisante. Les constructeurs ont continué d’investir dans leur communication.

Publicis n’est plus endetté

Grâce à la forte dynamique des revenus et une optimisation de la structure de coûts, la marge opérationnelle courante s’est appréciée de 1,5 point pour s’établir au-dessus de l’objectif de 17% à 17,5%. La génération de flux nets de trésorerie a également dépassé les attentes de 1,3 milliard pour s’élever à 1,4 milliard, permettant à Publicis de quasiment désendetter son bilan avec un passif réduit à 76 millions. Le groupe a décidé d’envoyer un signal fort à ses salariés en leur versant un bonus équivalent à une semaine de salaire et à ses actionnaires en leur proposant une hausse de 20% du dividende à 2,40 euros par action. Il correspond à la distribution de 47,8% des profits. Pour cette année, l’enveloppe réservée aux acquisitions sera doublée pour se situer entre 400 et 600 millions et il est prévu de consacrer entre 200 et 400 millions au désendettement. Prudent, le groupe vise une croissance organique de 4 à 5% de son chiffre d’affaires et le maintien de sa rentabilité et de sa génération de trésorerie. A 11,8 et 11,4 fois les profits estimés pour cette année et 2023, le titre décote injustement par rapport à son ratio de long terme de 13,4 fois observé sur la période 2009-2011.

Notre conseil : achetez Publicis à 58 euros pour viser un objectif de cours de 70 euros (code : FR0000130577).

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