Nexans, une surperformance remarquable
Ce fabricant de câbles bénéfice de l’accélération de la transition énergétique et du recentrage de sa stratégie sur l’électrification. Il parvient à répercuter la hausse du prix des métaux à ses clients.
Rares sont les valeurs à afficher une performance positive depuis le début de l’année et Nexans en fait partie avec une hausse d’un peu plus de 4% de son cours de bourse depuis le début de l’année. Engagée dans une stratégie visant à faire du groupe un spécialiste de l’électrification, la direction profite d’une tendance de fond très favorable liée à la transformation de plusieurs industries comme l’électrification des véhicules, la numérisation de l’économie et surtout les énergies renouvelables avec la montée en puissance des éoliennes par exemple. Le conflit en Ukraine n’a fait qu’accélérer ce phénomène en faveur de la réduction de la dépendance aux énergies fossiles et au développement d’alternatives plus respectueuses de l’environnement et moins dépendantes d’un seul pays. Grâce à une simplification de ses activités et à une montée en gamme de ses produits, Nexans est parvenu l’an dernier à améliorer de 1,5 point sa marge brute d’exploitation à partir d’une croissance organique de 8,3% de son chiffre d’affaires ressorti à 6,05 milliards à cours des métaux constants. La génération de flux nets de trésorerie a atteint 179 millions.
Une bonne capacité à répercuter la hausse des prix des métaux
Pour cette année et dans un environnement inflationniste difficile à appréhender, le groupe s’est montré très rassurant à l’issue d’un premier trimestre de qualité au cours duquel les revenus ont de nouveau progressé de 6,1% en comparable et à prix des métaux constants (+3,7% par rapport aux trois derniers mois du dernier exercice). Il parvient à répercuter à ses clients l’emballement des prix du cuivre, de l’aluminium et des polymères qui représentent 75% de sa structure de coûts. Dès lors, les objectifs de l’année ont été confirmés et visent un excédent brut d’exploitation de l’ordre de 500 à 540 millions assorti d’une génération de flux nets de trésorerie de 150 à 200 millions. A plus long terme (horizon 2024), le recentrage sur les activités d’électrification (haute tension sous marine pour répondre à la forte demande dans l’éolien en mer) doit permettre à Nexans de hisser sa marge brute d’exploitation dans une fourchette comprise entre 10% et 12%. A 18,6 et 15,4 fois les profits estimés pour cette année et 2023, le titre n’est pas très cher au regard d’une moyenne de long terme de 24,5 fois observée sur la période 2010-2021. Compte de la configuration négative des marchés, nos abonnés déjà en position conserveront leurs titres. Les autres attendront un reflux à moins de 85 euros pour commencer à s’intéresser au dossier.
Notre conseil : conservez Nexans (code : FR0000044448) pour viser un objectif de cours de 100 euros.
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