Recommandé sur ce site le 15 août en « conseil du jour » à 15 euros, le titre OVHCloud continue sa descente aux enfers, presque inexorablement. Depuis la date du 29 juin, veille de l’annonce de la publication peu appréciée du chiffre d’affaires du troisième trimestre du leader européen du cloud, le titre a perdu 28% et évolue très en-deçà de son prix d’introduction de 18,50 euros. Que s’est-il passé pour susciter une telle défiance chez les investisseurs à l’égard d’une entreprise plébiscitée lors de sa mise en bourse en octobre 2021 pour son positionnement sur le segment extrêmement porteur de l’hébergement à distance des données des entreprises et du secteur public dans un environnement sécurisé? Déjà largement anticipé le relèvement à la marge fin juin de l’objectif annuel de croissance du chiffre d’affaires dans une fourchette de 16% à 18% (contre +15% à +17%) après un troisième trimestre solide (hausse de 25,9% des revenus à 202,4 millions) n’a été d’aucun effet sur le titre. En revanche, l’abaissement de la perspective de rentabilité brute d’exploitation désormais espérée proche de 40% (contre aux environs de 40% précédemment) n’a pas été du goût des investisseurs. Et ce, dans un environnement à la fois plus incertain pouvant occasionner des décalages dans les projets d’investissement des entreprises et plus concurrentiel avec des acteurs importants et ambitieux dans le cloud comme Capgemini ou Thales. Pour ne rien arranger, les dérèglements climatiques de cet été ont mis en lumière le profil énergivore des centres d’hébergement de données (les data centers) à la fois en électricité et en eau.

Des questions sur la stratégie et sur la transparence financière se posent

Voilà maintenant que le directeur financier d’OVH, Yann Leca, annonce sa démission à compter de fin octobre. Un départ qui n’était visiblement pas anticipé par l’entreprise obligée de lancer à la hâte le process de recrutement d’un successeur et qui soulève des questions à la fois sur la stratégie et la transparence financière d’OVH. Avouons que cette démission soudaine intervient au plus mauvais moment pour OVH. Remet-elle en cause notre conseil du jour du 15 août? Non, sauf bien entendu si de graves disfonctionnements étaient révélés, mais nous considérons toujours le titre OVH largement survendu au regard du potentiel à moyen terme de son marché. Nos abonnés déjà en position conserveront leurs titres. Les autres attendront de dispose de davantage de visibilité.

Notre conseil : conservez OVHCloud (code : FR0014005HJ9)