S'abonner

Logo decisionbourse.fr

Se connecter

Bonduelle : au plus bas depuis 21 ans !

Confronté à des conditions climatiques défavorables, à l’inflation et aux difficultés de son activité de produits frais en Amérique du Nord, le producteur de légumes peine à freiner l’érosion de ses marges. L’action est revenue à ses niveaux de …novembre 2001.

Moins de 11 euros l’action Bonduelle ! Il faut remonter à novembre 2001 pour retrouver un cours aussi bas. Rien que depuis le début de cette année, le titre du producteur de légumes a perdu la moitié de sa valeur dans un contexte particulièrement difficile. Le groupe est en effet confronté à une multitude de facteurs adverses comme le prolongement de la crise sanitaire, la météo très défavorable qui impacte les rendements agricoles et les performances industrielles, l’inflation, sans oublier les relations toujours difficiles avec les clients de la grande distribution et plus récemment les difficultés de l’activité frais prêt à l’emploi en Amérique du Nord, dont les perspectives ont fait l’objet d’une réévaluation avec des ajustements brutaux. Dans ce contexte les ventes du groupe ont relativement bien résisté sur l’exercice 2021/2022 clos le 30 juin, en progressant de 1,8% à données comparables (2,89 milliards d’euros) grâce à une bonne dynamique en Europe, en particulier sur le segment de la restauration hors foyer, alors qu’en Amérique du Nord, l’activité frais prêt à l’emploi a nettement reculé en raison des hausses de prix volontaristes destinées à préserver les marges dans un environnement inflationniste, sur un marché par ailleurs moins dynamique, où Bonduelle a décidé d’arrêter la commercialisation de certaines gammes non contributives auprès de certains clients.

Au vu de tous ces vents adverses, le repli limité à 0,3 point de la marge opérationnelle courante à 3,3% du chiffre d’affaires (grâce à des hauses de prix négociées pour compenser l’inflation des coûts) apparait presque comme une bonne nouvelle. Mais ce niveau sera difficile à préserver dans la mesure où Bonduelle a cédé partiellement (65%) ses rentables activités de longue conservation en Amérique du Nord qui vont être déconsolidées des comptes à l’avenir. En retraitant cette opération, la marge retomberait à 2,4%. Quant au bénéfice, en baisse de 38% à 35,4 millions d’euros, il intègre un certain nombre d’éléments non récurrents majeurs comme une plus-value de cession des actifs nord-américains pour 144 millions d’euros et une dépréciation des activités frais prêt à l’emploi pour 107 millions, ainsi qu’un taux d’impôt plus important.

Un bilan moins endetté

La seule bonne nouvelle de cette publication annuelle vient du bilan puisque la cession d’actifs évoquée plus haut a divisé l’endettement net par plus de deux (267,9 millions contre 631 millions un an plus tôt), permettant au groupe de retrouver de la flexibilité financière avec un ratio de levier de dette sur excédent brut d’exploitation de 2,28 fois contre 3,33 fois hors impact de la norme comptable IFRS 16. Car pour ce qui est des perspectives, force est de constater que la visibilité n’est pas encore au rendez-vous. La direction table toutefois sur une hausse de 8% à 11% du chiffre d’affaires, résultant essentiellement des hausses de prix passées pour compenser au moins en partie les inflations de coûts, tandis que la marge opérationnelle courante qui n’intégrera plus les activités rentables de longue conservation en Amérique du Nord, oscillerait autour de 2,5%. Nous préférons dans ces conditions retenir une hypothèse de progression de 10% du bénéfice à 39 millions d’euros, prévision capitalisée 9 fois sur la base des cours actuels. Pour satisfaire un minimum les actionnaires, Bonduelle versera toutefois un dividende de 0,30 euro par action, en baisse de 33% et procurant un rendement de 2,7%. Une maigre consolation par rapport au parcours boursier très décevant des dix dernières années.

Notre avis : Malgré la décote de près de 60% par rapport aux fonds propres, le dossier ne comporte pas de catalyseurs suffisant pour émettre une recommandation favorable. Nous préférons rester à l’écart. Code Isin : FR0000063935.

Conseils sur Bonduelle

Tous les conseils
Casino Pixabay.com

Bonduelle, des performances opérationnelles et des perspectives solides

Dans un contexte de marché devenu plus incertain, les qualités défensives du spécialiste des légumes élaborés pourraient être plébiscitées par les investisseurs. Ses résultats 2020/2021 se sont avérés solides dans un environnement sanitaire toujours contraint, et il entend renouer avec sa trajectoire de croissance bénéficiaire au cours de l’exercice actuel.

Casino Pixabay.com

Bonduelle, une marge sous pression

Ce producteur mondial d'alimentation végétale a réalisé un chiffre d'affaires solide au premier semestre de son exercice décalé mais des surcoûts liés à la crise sanitaire et des pénuries de stocks risquent d'obérer sa rentabilité.

Graines Voltz Pixabay.com

Bonduelle, le titre est bon marché

Les ventes du spécialiste des légumes sont en partie pénalisées par les mesures de confinement en vigueur en Europe. Mais leur levée progressive et l’arrivée des vaccins vont lui permettre de retrouver un niveau d’activité équivalent à celui d’avant la crise sanitaire. Une perspective que le titre n’intègre pas encore.

Graines Voltz Pixabay.com

Bonduelle, une valorisation attractive

Trois ans après l’acquisition de Ready Pac Foods, ce spécialiste des légumes retrouve des marges de manœuvre pour reprendre sa politique de croissance externe. Passé l’exercice en cours, les perspectives de résultats devraient s’améliorer, autorisant une revalorisation du titre.

// ADS SECTION