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Pierre & Vacances : faut-il jouer un nouveau départ ?

Au terme d’une profonde restructuration financière, le gestionnaire de résidences de vacances renoue avec un bilan solide et désendetté. Il doit maintenant démontrer sa capacité à rester durablement profitable dans une conjoncture devenue moins favorable.

https://www.maeva.com/fr-fr/village-pierre—vacances-cap-esterel_7229.html

La restauration des équilibres financiers de Pierre & Vacances a nécessité de gros efforts de la part des actionnaires et des banquiers, mais elle va permettre au groupe de repartir sur une base complètement assainie après plusieurs années de mauvais résultats. Rappelons qu’à l’occasion des opérations de recapitalisation intervenues en septembre dernier, trois fonds (Alcentra, Fidera et Altream) ont fait leur entrée dans le tour de table à hauteur de respectivement 25,4%, 24,2% et 11,9%. Outre un apport en fonds propres de 200 millions d’euros, la société a bénéficié d’une conversion de dette en capital pour un montant de 555 millions d’euros. Cela se traduit par un bilan assaini, doté de 241 millions de fonds propres et d’une trésorerie nette de dette de 67 millions au 30 septembre dernier. Cette partie financière étant réglée, Pierre & Vacances va maintenant devoir démontrer sa capacité à rester significativement profitable dans la cadre de la mise en œuvre du plan Réinvention, axé sur la modernisation et la montée en gamme de l’offre, mais aussi la refonte du parcours client et la digitalisation de la stratégie commerciale. Une stratégie qui commence à faire ses preuves si l’on en juge la progression du chiffre d’affaires hébergements sur l’exercice 2021/2022 (+92,8% sur un an et +12,6% par rapport à l’exercice pré-covid 2018/2019). Dans l’immédiat, c’est toutefois essentiellement le pôle Center Parcs qui tire la performance grâce à une hausse de 23% du prix moyen de vente lié à la montée en gamme des Domaines. De son côté, l’enseigne Pierre & Vacances a pâtit sur le dernier exercice d’une baisse du stock disponible du fait du non-renouvellement de baux ou de désengagements de sites déficitaires et son prix moyen n’a progressé que de 3,2%. Quant aux résidences urbaines Adagio, elles renouent avec la croissance avec le retour de la clientèle internationale à Paris et en Ile de France.

Renégociation des loyers avec les bailleurs

Côté rentabilité, l’excédent brut d’exploitation avant éléments exceptionnels s’est inscrit à 105 millions d’euros, soit très au-dessus du niveau de 2018/2019 avant l’épidémie (79 millions), sachant toutefois qu’il s’agissait d’une base assez faible. Le bénéfice de 325 millions d’euros qui fait suite à une perte de 341,3 millions un an plus tôt n’est pas très représentatif compte tenu d’un gain de 418 millions provenant de la restructuration de la dette, mais aussi d’un certain nombre de coûts engagés pour accélérer le déploiement du nouveau plan ou pour refinancer la dette. Il faudra donc attendre la fin de l’exercice en cours pour avoir une idée précise du nouveau potentiel bénéficiaire du groupe sachant que le portefeuille de réservations touristiques engagées pour le premier trimestre est en hausse par rapport à celui de l’exercice précédent. Il faut par ailleurs signaler le fait que le groupe a mené des discussions avec ses bailleurs dans la perspective de mettre en place des solutions communes sur le traitement des loyers. Les propositions d’avenants aux contrats ont reçu un taux d’adhésion de 81%. Enfin, tous les risques relatifs au non-paiement de loyers aux propriétaires pendant la crise sanitaire ont été provisionnés dans les comptes du dernier exercice.

Pour l’ensemble de l’exercice en cours, la direction vise désormais un chiffre d’affaires de 1,66 milliards d’euros avec un excédent brut d’exploitation ajusté de 105 millions d’euros. De son côté le bureau d’étude Portzamparc table sur un bénéfice de 37,8 millions d’euros, capitalisé à peine 12 fois sur la base des cours actuels. Le dossier parait donc faiblement valorisé mais la société doit faire ses preuves après plusieurs années d’errance et sa tache pourrait être plus compliquée que prévu dans une conjoncture de moins en moins favorable, par ailleurs marquée par de fortes tensions sur le pouvoir d’achat des ménages.

Notre conseil : En l’absence d’historique sur les compétences de la nouvelle équipe dirigeante et sur la réalisation du plan de relance, une certaine prudence s’impose après tant d’années de déception. Le dossier reste pour le moment réservé aux investisseurs les plus audacieux. Code Isin : FR0000073041.

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Pierre & Vacances Pixabay.com

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