Boiron : encore du potentiel ?
L’action du spécialiste de l’homéopathie a tiré son épingle du jeu en 2022 sur un marché baissier. L’international et les nouveaux produits ont redonné une nouvelle dynamique à ce spécialiste de l’homéopathie.
Avec un gain de plus de 37% l’an dernier, l’action Boiron a fait mieux que résister dans des conditions de marché pourtant difficiles. Elle a aussi déjoué tous les pronostics alors que le groupe est pénalisé depuis le 1er janvier 2021 par le déremboursement des produits homéopathiques en France décidé par les autorités de santé. Mais cet obstacle a pu être habilement contourné par une stratégie de développement à l’international, où Boiron réalise désormais la moitié de son chiffre d’affaires et de mise sur le marché de nouveaux produits à l’image, tout récemment, de Boiron Immuno+, un complément alimentaire destiné à soutenir les défenses naturelles ou de Sinuphyl, un médicament composé de 5 plantes indiqué pour combattre la rhinosinusite aigüe. A fin septembre 2022, le chiffre d’affaires progressait ainsi de 21,3% à données comparables pour atteindre 385,1 millions d’euros malgré un repli de 8,8% de l’activité de médicament homéopathiques à nom commun, le poids des produits non homéopathiques ayant quant à lui doublé à 59 millions d’euros. L’activité du dernier trimestre devrait confirmer cette tendance dans un contexte de pathologie hivernale assez normal.
220 millions d’euros de trésorerie nette au bilan
Parallèlement à sa stratégie de diversification, Boiron a engagé un gros travail de restructuration comprenant des fermetures et des rationalisations de site, dont le coût dépasse 60 millions d’euros mais qui permet au groupe de diminuer ses dépenses de préparation et de distribution et défendre ses marges dans un environnement inflationniste. Le consensus des analystes financiers table dans ces conditions pour 2022 sur un bénéfice d’une cinquantaine de millions d’euros, en hausse de près de 80% sur un an.
En raison d’un hiver assez doux et d’une épidémie de grippe plutôt maitrisée, la base de comparaison pour le début d’année 2023 pourrait se révéler plus difficile. Un effet qui pourrait cependant être plus que compensé par la montée en puissance des nouveaux produits dont l’impact jouera en année pleine, si bien que le bénéfice peut encore légèrement progresser cette année, avec un consensus situé à 53 millions d’euros. Une prévision capitalisée 16 fois sur la base des cours actuels, ce qui peut sembler assez élevé pour un laboratoire, mais le dossier doit aussi être appréhendé à la lumière du bilan qui laisse apparaitre une trésorerie nette de 220 millions d’euros équivalente à un quart de la capitalisation boursière. Retraité de cette trésorerie, le multiple retomberait à un niveau beaucoup plus raisonnable de 12 fois.
Notre conseil : le titre retrouve un profil assez défensif et reste faiblement valorisé au regard de la trésorerie au bilan. Compte tenu du beau parcours, on attendra toutefois un repli sous 45 euros avant d’acheter. Code Isin : FR0000061129.
Conseils sur Boiron
Tous les conseilsBoiron : le laboratoire restera coté !
A l’issue de leur OPA simplifiée, les actionnaires familiaux ne sont pas parvenus à franchir le seuil des 90% du capital du laboratoire qui leur aurait permis de retirer la société de la cote. Boiron devrait donc rester coté sauf si une offre plus généreuse est proposée ultérieurement.
Boiron : profitez de la baisse !
Le laboratoire se remet du déremboursement des produits homéopathiques en France grâce à son développement à l’international et la sortie de nouveaux produits. Le dossier apparait bon marché et offre un profil défensif alors que la trésorerie nette représente 35% de la capitalisation boursière.
Boiron, le titre retrouve des atouts
Le spécialiste de l’homéopathie s’est bien remis du déremboursement de ses produits en France depuis près de deux ans grâce à son internationalisation et l’arrivée de nouvelles gammes de produits. L’action retrouve par conséquent ses vertus défensives.
Boiron, vers un retour de la croissance
Après avoir subi trois crises successives, le déremboursement en France des produits homéopathiques, la réorganisation de la société, et la Covid, le leader mondial de l’homéopathie relève la tête. Le dynamisme de ses marchés hors de France, ses innovations et la diversification de son activité devraient soutenir ses performances au cours des exercices à venir.