Orpea, jusqu’où la descente aux enfers
L’accord trouvé entre une majorité de créanciers non sécurisés et un pool d’investisseurs emmené par la CDC pour restructurer le bilan du leader déchu de la prise en charge de la dépendance va fortement diluer les pauvres actionnaires minoritaires. Selon les premiers calculs, l’action ne devrait plus valoir que 0,5 euro.
Alors que l’indice CAC 40 est proche de ses records historiques, l’action Orpea s’enfonce un peu plus dans l’abîme pour le plus grand malheur des pauvres actionnaires minoritaires floués par les irrégularités de gestion de l’ancienne direction et par le manque de considération de la nouvelle direction davantage préoccupée à faire table rase du passé pour laisser le champ libre à la Caisse des Dépôts et Consignations qui s’apprête donc à mettre la main sur ce leader déchu de la prise en charge de la dépendance sans lancer d’OPA. Un véritable scandale lorsque l’on sait que le CDC n’est autre que le bras armé de l’Etat en matière de financement et que la puissance publique porte une part importante dans les dysfonctionnements du secteur de la prise en charge de la dépendance par le manque d’audit des maisons de retraite pourtant censé intervenir régulièrement. En attendant, le titre Orpea a abandonné plus de la moitié de sa valeur en seulement cinq séances depuis l’annonce d’un accord intervenu sur la restructuration financière du groupe. De quoi s’agit-il? Une majorité (50%) de créanciers non sécurisés détenant une dette de 3,8 milliards (pour la totalité des créanciers non sécurisés) ont finalement accepté de convertir leur dette en capital à seulement 30% de la valeur de leur créance et détiendront de fait 49,4% du tour de table. Dans un deuxième temps, la Caisse des Dépôts et Consignations et un groupement d’assureurs mutualistes apporteront 1,16 milliard d’argent frais au travers d’une augmentation de capital et prendront le pouvoir à la fois du conseil d’administration (7 membres nommés par la CDC sur un total de 13) et du capital avec 50,2% des titres. Enfin, une troisième levée de fonds de 400 millions sera réservée au groupement de la CDC et aux créanciers non sécurisés. Les actionnaires minoritaires actuels ne détiendront plus que 0,4% du capital.
Vers un cours de bourse de 0,5 euro
La nouvelle direction ne s’en était pas cachée, la restructuration d’Orpea sera massivement dilutive. Selon les premières projections d’analystes financiers dont le bureau de recherche d’Oddo BHF, le nombre d’actions actuellement de 64,69 millions passerait à quelques 15 milliards de titres. Le cours de bourse d’Opera devrait se situer autour de 0,5 euro. Sans doute avant que la société n’organise ensuite un regroupement d’actions au moment d’ouvrir une nouvelle page de l’histoire de la société dont le bilan aura été assaini avec un endettement réduit de 60% et ramené à moins de 6,5 fois l’excédent brut d’exploitation espéré à l’horizon 2025. Pour les actionnaires actuels qui ont perdu 90% de leur investissement, il nous semble trop tard pour vendre. Il serait préférable d’attendre l’augmentation de capital réservée à la CDC au début de l’été pour tenter de renforcer les positions. Nos autres abonnés resteront à l’écart du dossier.
Notre conseil : restez à l’écart d’Orpea et attendre l’augmentation de capital réservée à la CDC (code : FR0000184798)
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A l'issue des trois augmentations de capital successives, ce leader déchu de la prise en charge des personnes dépendantes a restructuré son bilan avec un endettement réduit de plus de la moitié. Un regroupement d'actions devrait lui permettre de redémarrer une nouvelle vie en bourse.
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