Vicat au rebond avec des perspectives plutôt positives
Très décoté, le titre de ce cimentier européen, contrôlé à 61,6% par les familles Vicat-Merceron, se reprend dans le sillage d’un message plutôt positif de la direction pour cette année.
Tombé au plus bas à 19,80 euros le 12 octobre, le titre Vicat enregistre un très beau rattrapage pour renouer avec des niveaux de juin 2022 à près de 28 euros. Très décoté par rapport aux fonds propres de ce cimentier européen contrôlé à 61,6% par les familles Vicat-Merceron (encore de 56,5% malgré la reprise du titre), la valeur a profité de rachats à bon compte d’investisseurs audacieux et d’une visibilité plutôt rassurante pour cette année. Assez logiquement compte tenu de la forte inflation des prix de l’énergie sur une industrie cimentière fortement énergivore (la facture a augmenté de 67% l’an dernier à 664 millions pour Vicat), les comptes du dernier exercice ne sont pas bons. Ils reflètent un effondrement de 4,1 points de la marge brute d’exploitation revenue à 15,7% d’un chiffre d’affaires de 3,64 milliards en forte hausse de 19,7% en comparable grâce aux revalorisations tarifaires passées pour contrer l’envolée de la facture énergétique mais visiblement insuffisantes et dont les effets positifs se traduisent avec un certain décalage. Également des coûts récurrents liés au démarrage d’un nouveau four dans l’usine américaine de Ragland, à la remise à niveau opérationnelle du site français de Montalieu et à l’augmentation des capacités des lignes de production de Kalburgi Cement en Inde sont venus grever la performance. A noter que les volumes se sont plutôt bien tenus dans l’ensemble avec un impact négatif limité de 19 millions sur l’excédent brut d’exploitation. Malgré la légère consommation de trésorerie de 51 millions, le groupe conserve un bilan solide avec un endettement net correspondant à 54,7% des fonds propres.
Vers un rebond des profits cette année
Pour cette année, le management se montre assez confiant sur la résilience de ses marchés en Europe, aux Etats-Unis, en Afrique, en Asie ou au Brésil. Grâce à la poursuite des hausses des prix de vente et de l’effet en année pleine du travail de revalorisation accompli l’an dernier, il table sur une nouvelle croissance de son chiffre d’affaires. Même si la facture énergétique va continuer d’augmenter, le début de la stabilisation des prix de l’énergie et la non récurrence des charges passées sur l’outil de production devraient faciliter un redressement de l’excédent brut d’exploitation. Celui-ci est espéré au moins au niveau de 2021 (619 millions contre 570 millions l’an dernier). Des perspectives qui n’ont pas encore été prises en compte par le marché, le consensus étant calé sur une stabilité de l’excédent brut d’exploitation et sur un recul du chiffre d’affaires. Du coup, la valorisation du titre déjà très faible à 7,8 fois les profits pour cette année est encore plus basse (7,1 fois en retenant l’hypothèse d’un profit net part du groupe de 175 millions contre 156 millions l’an dernier). Graphiquement, le titre est sorti par le haut d’une oblique baissière et peut poursuivre son rattrapage jusqu’à un niveau de 32 euros. Sur un plan fondamental, Vicat appartient à un secteur parmi les plus polluants et donc peu éligible aux critères ESG (environnement, société et gouvernance). Nos abonnés déjà actionnaires de la valeur la conserveront. Les autres resteront à l’écart.
Notre conseil : conservez ou restez à l’écart de Vicat (code : FR0000031775)
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