Alstom sous pression après le départ de son directeur financier
Le départ du directeur financier de ce numéro deux mondial de l’industrie financière n’est pas apprécié des investisseurs. Ils craignent la révélation de nouvelles difficultés sur l’intégration de la filiale canadienne, Bombardier Transport.
Le titre Alstom fait grise mine au sein d’un indice CAC 40 au zénith. Déjà sous pression depuis son implication dans l’enquête lancée en Grèce sur la terrible collision meurtrière survenue fin février en gare de Larissa pour un défaut des équipements de signalisation, ce numéro deux mondial de l’industrie ferroviaire, derrière le chinois CRRC, est sanctionné en Bourse après le départ de son directeur financier, Laurent Martinez recruté par Orange. Le marché craint une remise en cause des perspectives sur l’intégration déjà difficile de la nouvelle filiale Bombardier Transport rachetée début 2021 et source d’importantes complications à la suite de la découverte d’un volume élevé de commandes à marge nulle nécessitant un effort d’investissement consommateur de trésorerie (1,38 milliard au premier semestre 2021/2022). Les comptes du premier semestre de l’exercice 2022/2023 ont commencé à montrer des signes encourageants de stabilisation laissant penser que les mauvaises nouvelles concernant Bombardier Transport appartenaient désormais au passé et le groupe a confirmé à l’issue du chiffre d’affaires du troisième trimestre ses objectifs visant sur la dernière année fiscale close fin mars une rentabilité d’exploitation ajustée de l’ordre de 5,1% à 5,3% et le retour à une génération positive de flux nets de trésorerie de 100 à 300 millions. A l’horizon 2024-2025, la marge doit quasiment doubler pour se hisser dans une fourchette comprise entre 8% et 10% grâce à l’extériorisation de 400 millions de synergies avec Bombardier Transport.
Les objectifs à horizon 2024-2025 seront-ils validés?
La question est de savoir si cette feuille de route sera validée le 10 mai prochain lors de la publication des comptes annuels du groupe français? Au-delà, il faudra sans doute attendre l’arrivée d’un nouveau patron à la direction financière pour lever définitivement les doutes. Avec toujours à la clé, les incertitudes entourant la solidité du bilan d’Alstom. Au plus fort des difficultés concernant l’intégration de Bombardier Transport, des craintes avaient circulé sur le lancement d’une augmentation de capital. Le marché avait ensuite été rassuré par la capacité du groupe à rétablir une génération de flux de trésorerie positive. A ce stade, nous ne remettons pas en cause notre opinion favorable sur le titre faiblement valorisé à 12,2 et 8,9 fois les profits estimés pour cette année et 2024 et restons confiants dans le redressement de Bombardier Transport et la forte visibilité du carnet de commandes.
Notre conseil : conservez Alstom (code : FR0010220475)
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