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Bénéteau : un début d’année très prometteur

Porté par le succès de ses nouveaux modèles et l’amélioration des conditions d’approvisionnement, le géant français de la plaisance démarre l’année en trombe et peut relever ses prévisions pour l’ensemble de l’exercice. La cession de la division mobil-homes aura un effet positif sur la rentabilité du groupe et le dossier reste faiblement valorisé.

Bénéteau – Pixabay.com

Après une fin d’année 2022 très tonique, les vents favorables continuent de souffler dans les voiles de Bénéteau. Le spécialiste de la plaisance est porté par une demande soutenue pour ses modèles qu’il peut enfin satisfaire dans de meilleures conditions après avoir été impacté l’an dernier à la même période par des problèmes d’approvisionnement, notamment en moteurs. La direction confirme une nette amélioration sur le front des approvisionnements, même si la situation n’est pas encore totalement rétablie.  Cela se traduit par une forte croissance du chiffre d’affaires au premier trimestre (+51%), à partir il est vrai d’une base de comparaison anormalement faible. Le segment des bateaux à voile qui est le plus dynamique (+81%) a notamment été porté par les montées en cadence industrielle mises en œuvre l’année dernière afin de mieux servir la demande des loueurs professionnels, tandis que le segment moteur ne démérite pas non plus avec une croissance de 47%, porté par les concepts du « Dayboating » (bateaux de moins de 40 pieds) et du « Real Estate on the water » dans le cadre d’une montée en gamme de l’offre. De son côté, la division Habitat (mobil-homes) que le groupe s’apprête à vendre à Trigano a rebondi de 31% alors qu’elle avait été affectée l’an dernier par l’incendie du site de Luçon.

La bonne nouvelle est que malgré les rythmes de production soutenus depuis le dernier trimestre 2022, le carnet de commandes ne désemplit pas et tend même à augmenter sur le segment le plus lucratif des grandes tailles. Raison pour laquelle la direction de Bénéteau peut relever ses prévisions de chiffre d’affaires de la division bateau pour l’ensemble de l’exercice à 1,45 milliards d’euros au lieu de 1,36 milliard, soit une progression de 16%, avec une marge opérationnelle désormais attendue à 11% et non plus 10,50%. Les perspectives pour les mobil-homes sont par ailleurs confirmés au niveau du chiffre d’affaires (plus de 300 millions d’euros) et améliorées au niveau de la marge (proche de 10% au lieu de 9,5%). Toutes activités confondues, les ventes annuelles devraient ainsi dépasser 1,75 milliard d’euros (+16%) et s’accompagner d’une hausse de 22% du résultat opérationnel. La société de bourse Portzamparc table dans ces conditions sur un bénéfice de 148 millions (+44%) qui ne serait capitalisée que 9,5 fois sur la base des cours actuels.

Des acquisitions sont probables après la vente des mobil-homes

Malgré le bon accueil réservé à ces chiffres, le dossier reste donc toujours faiblement valorisé alors que la société va devenir plus rentable avec la cession en cours de son pôle mobil-homes (les analystes tablent sur un prix compris entre 130 et 150 millions d’euros) et renforcer son trésor de guerre déjà estimé à plus de 300 millions d’euros en fin d’année (20% de la capitalisation boursière) en vue sans doute de réaliser des acquisitions. Rappelons qu’en décembre dernier, la direction avait tracé une feuille de route ambitieuse dans le cadre du plan « let’s go beyond » visant une marge opérationnelle de 11,5% en tenant compte de l’activité mobil-homes qui est moins rentable que les bateaux.

Notre conseil : nous sommes toujours à l’achat sur le dossier Bénéteau (si possible vers 16 euros) avec un objectif relevé à 20 euros à un horizon de 18 mois.

Conseils sur Bénéteau

Tous les conseils

Bénéteau, le message de prudence déplaît au marché

Plus forte baisse ce jour de l'indice SBF120, le titre Bénéteau est victime du message prudent de la direction sur les perspectives du marché de la plaisance pour l'an prochain en raison des risques de déstockage chez les concessionnaires et de report des intentions d'achat des ménages à cause de la hausse des taux d'intérêt.

Bénéteau : encore mieux que prévu !

Mieux organisé, le spécialiste de la plaisance a effacé tout le retard de production engendré par les difficultés d’approvisionnement au début de 2022. L’amélioration des marges et la robustesse du carnet de commandes ne sont pas encore suffisamment pris en compte par la bourse.

Bénéteau : des nouvelles plus rassurantes

A l’occasion du salon nautique de Paris, le fabricant de bateaux de plaisance a évoqué des perspectives plus rassurantes que lors de la publication de son chiffre d’affaires du troisième trimestre. Un message bien reçu par les investisseurs alors que le titre reste bon marché.

Un excès de pessimisme sur Bénéteau ?

Faute de visibilité sur ses perspectives, ce champion mondial de la plaisance travaille d’ores et déjà à un nouveau plan stratégique, basé sans doute sur une plus grande frugalité. En attendant, le titre campe sur des niveaux inédits depuis la précédente crise, ce qui constitue vraisemblablement une opportunité.

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