Figeac Aero, un bilan toujours fragile
Ce petit équipementier aéronautique profite à plein de la reprise du trafic aérien et de la forte dynamique commerciale de ses donneurs d’ordre. Il dispose d’une excellente visibilité de près de 10 ans sur son chiffre d’affaires. Mais la fragilité de son bilan demeure son talon d’Achille.
Voilà une bonne nouvelle pour cet équipementier aéronautique spécialisé dans la production de pièces de structure en alliages légers et en métaux durs, de pièces de moteurs, de trains d’atterrissage et de sous-ensembles. A la veille de l’ouverture du salon du Bourget, Figeac Aero, contrôlé à 54% par son fondateur Jacques Maillard, annonce une extension de son contrat avec Safran pour la fourniture de l’une des pièces mécaniques principales de la nacelle du moteur LEAP-1A chargé de propulser le moyen courrier A320neo d’Airbus. En total, il s’agit d’un volume de 140 millions de chiffre d’affaires. De quoi conforter une visibilité déjà excellente pour Figeac Aero qui profite à plein de la forte dynamique commerciale de ses principaux donneurs d’ordre (Airbus, Boeing, Embraer, Rolls Royce, Bombardier, Safran) consécutive à la reprise du trafic aérien et à la nécessité pour les compagnies de renouveler leur flotte avec des appareils moins énergivores et plus propres. A fin mars 2023 à l’issue de la clôture de son exercice fiscal décalé 2022/2023, le groupe disposait d’un carnet de commandes déjà très bien garni de l’ordre de 3,4 milliards correspondant à 10 années d’activité. Le problème auquel est confronté l’ensemble de la profession est de trouver le personnel qualifié pour délivrer les commandes et augmenter les cadences de production. Visiblement, la montée en puissance n’est pas aussi rapide qu’espérée, ce qui devrait peser sur la trajectoire de croissance de l’excédent brut d’exploitation et de génération de flux nets de trésorerie, deux paramètres clés pour la santé financière de Figeac Aero.
Le passif reste le talon d’Achille du groupe
Accusant de lourdes pertes pendant la crise sanitaire, l’équipementier a reçu mi-2022 l’aide de la société d’investissement, Tikehau Capital, qui a injecté 58,5 millions. Mais cela n’est pas suffisant pour restaurer la situation financière toujours précaire de Figeac Aero puisque selon le consensus de marché, le bilan à fin mars 2023 devait faire apparaître un endettement net conséquent de 280 millions pour des fonds propres limités à 75 millions. La publication le 4 juillet des comptes du dernier exercice permettra d’avoir une approche plus précise de la santé financière du groupe. En attendant les objectifs ont été confirmés au moment de l’annonce du chiffre d’affaires annuel. D’un montant de 341,9 millions, il a progressé de 21,1% dont une dynamique interne de 14%. Sur le plan des résultats, le groupe vise un excédent brut d’exploitation de l’ordre de 38 à 42 millions (le marché anticipe 39,3 millions) et la génération de flux nets de trésorerie positifs (1,3 million estimé par le consensus). A plus long terme (mars 2025), les deux indicateurs sont attendus par la société entre 67 et 73 millions et entre 20 et 28 millions. Visiblement, cela ne sera pas suffisant pour réduire significativement l’endettement net encore anticipé à 250 millions à l’horizon mars 2025. La perspective d’une nouvelle augmentation de capital ne doit ainsi pas être écartée et devrait limiter le potentiel de rattrapage du titre en Bourse.
Notre conseil : restez à l’écart de Figeac Aero (code : FR0011665280).
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