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Imerys : Les mauvaises nouvelles déjà dans les cours ?

Ce leader mondial des spécialités minérales pour l’industrie a revu à la baisse ses anticipations de résultats pour cette année mais le marché s’y attendait et considère que le potentiel de baisse est limité au regard de la faible valorisation du dossier.

Imerys Pixabay.com
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Alors que la plupart des sociétés ayant revu à la baisse leurs prévisions à l’occasion des chiffres du troisième trimestre ont subi de lourdes sanctions en bourse, Imerys est passé à travers les gouttes. Le leader mondial des spécialités minérales pour l’industrie a pourtant indiqué qu’il prévoyait désormais un excédent brut d’exploitation courant dans le bas de sa fourchette comprise entre 630 et 650 millions d’euros pour cette année. En cause, la faiblesse persistante des principaux marchés finaux (essentiellement la construction résidentielle et la sidérurgie) et la poursuite de déstockage des clients dans une conjoncture au ralenti. Au cours du troisième trimestre, le chiffre d’affaires a ainsi reculé de 14,2% à données comparables pour retomber à 918 millions d’euros, ce qui porte la baisse sur neuf mois à 8,5%. Alors que les volumes ont reflué de 14,2% au troisième trimestre, le groupe n’a pas été en mesure de faire progresser ses prix comme il l’avait fait sur les deux trimestres précédents. Pour autant, la rentabilité ne s’est pas trop dégradée avec une marge d’excédent brut d’exploitation en baisse limitée de 0,9 point à 16,3% (16,6% sur neuf mois) grâce à la baisse des coûts variables (énergie et fret) et des coûts fixes pour les adapter au niveau de la demande. Si les investisseurs n’ont pas sanctionné cette publication, c’est parce qu’ils anticipaient déjà un trimestre difficile. Surtout, les marchés n’ont pas été tendres avec l’action qui affiche une baisse de presque 30% depuis le début de l’année alors qu’Imerys n’a cessé de faire évoluer son profil pour le rendre moins risqué en se repositionnant sur des thématiques d’avenir comme la mobilité verte. D’importants arbitrages d’actifs ont eu lieu dans ce sens avec notamment la vente, en début d’année, de l’activité de solutions de haute température (HTS) pour 930 millions d’euros, ce qui a permis de ramener l’endettement net à fin juin à 1,19 milliards d’euros, soit 1,7 fois l’excédent brut d’exploitation, contre un ratio de 2,3 fois à la fin de 2022.

Les projets dans le lithium pas valorisés

En revanche, le projet de cession des actifs dédiés au marché du papier à Syntagma Capital est devenu improbable malgré un engagement ferme de l’acheteur. Il devait s’effectuer sur la base d’une valeur d’entreprise de 390 millions d’euros. Une occasion manquée d’accélérer le désendettement même si Imerys se réserve la possibilité de faire valoir ses droits vis-à-vis de Syntagma. Faute de reprise conjoncturelle, le quatrième trimestre ne devrait guère marquer d’amélioration sur le front des volumes et des prix et la visibilité pour 2024 reste à ce stade réduit. Imerys devrait néanmoins récolter les fruits de ses restructurations et de ses programmes d’économies pour favoriser un rebond de ses profits à partir de l’an prochain. Le consensus des analystes financiers table ainsi sur un bénéfice de 216 millions en 2024 après 173 millions cette année (-27%). Il en ressort un multiple de capitalisation des profits très modeste de 10,3 fois pour 2024 qui constituera pourtant une base de résultats nettement perfectible en phase de reprise économique. La capitalisation boursière décote de plus de 20% par rapport aux fonds propres, ce qui devient excessif au regard des projets dans le secteur du lithium ( En Grande Bretagne avec un gisement de 161 millions de tonnes de ressources présumées, offrant une durée de vie de plus de 30 ans et en France, à Beauvoir, avec l’objectif de produire 34000 tonnes de lithium par an à partir de 2028). Certains analystes financiers estiment que les projets dans le lithium représentent jusqu’à 20 euros par action.

Notre conseil : Nous restons positifs sur le dossier pour viser 35 euros à un horizon de 18 mois. Code Isin : FR0000120859.

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Imerys : une dynamique préservée

Le leader mondial des spécialités minérales pour l’industrie entrevoit une reprise de ses activités en Europe mais ne pourra pas compter autant sur la contribution de ses coentreprises au deuxième semestre. Le dossier est toujours faiblement valorisé notamment au regard du potentiel offert par le relais de croissance dans le lithium.

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Imerys : le début d’année restera difficile

Ce leader mondial des spécialités minérales pour l’industrie souffre du ralentissement des marchés de la construction et de l’automobile mais démontre une bonne capacité à préserver ses marges. La première partie de 2024 ne devrait pas marquer d’évolution favorable mais le marché semble l’avoir intégré.

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Imerys : Une valorisation attractive

Ce leader mondial des spécialités minérales pour l’industrie souffre du déstockage de ses clients dans un contexte de ralentissement des marchés de la construction et du papier. La sanction boursière semble sévère au regard du changement de profil du groupe et de ses projets prometteurs dans le lithium.

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Imerys : injustement boudé par les marchés

L’action de ce leader mondial des spécialités minérales pour l’industrie sous-performe les indices depuis le début de l’année dans la crainte des effets d’un ralentissement de la conjoncture sur ses activités. La faible valorisation intègre pourtant ce risque alors que le groupe modifie son portefeuille d’activité pour devenir moins cyclique.

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