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Rubis, un espoir de rattrapage?

Historiquement réputé en Bourse pour son profil défensif et de rendement, ce distributeur de produits pétroliers, contrôlé par des familles, a perdu de son attractivité malgré une valorisation massacrée.

Rubis pixabay.com
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Contrôlé les familles Robin et Riou, à travers une société en commandite par action, qui détient seulement 2,28% du tour de table, Rubis peine en bourse depuis la crise sanitaire. Début 2020, l’action cotait encore 57 euros. Elle ne vaut plus que 22 euros aujourd’hui. Grâce à d’importantes parts de marché sur certaines zones géographiques des Caraïbes, de l’Afrique et de l’Europe (Corse et Iles anglo-normandes, en Suisse) et une maîtrise de toute la chaine de distribution de produits pétroliers (GPL, carburant, bitume) du transport, au stockage et à la distribution, Rubis était réputé en Bourse pour son profil défensif lié à la progression régulière de ses profits et pour son rendement. Deux atouts qui ne séduisent plus. Pourquoi ? D’abord en raison de son appartenance au segment des énergies fossiles décrié par les investisseurs les plus scrupuleux en matière de finance durable. En matière sociétale également, la présence de Rubis dans des pays pauvres d’Afrique ou des Caraïbes comme par exemple en Haïti n’est pas non plus bien vu. Sur le plan de la gouvernance, le fait que la société ne soit pas opéable en raison d’un tour de table verrouillé avec seulement 2,28% des titres via une commandite est souvent un reproche adressé à ses dirigeants-fondateurs. Enfin, l’augmentation de l’instabilité politique sur le continent africain n’est pas non plus pour rassurer les investisseurs.

Une transformation du mix énergétique trop lente

Rubis ne reste pas inactif pour tenter de se racheter une image et de faire évoluer son mix-énergétique vers des ressources renouvelables. Le groupe a acquis début 2022 Photosol, un producteur d’énergie solaire et a pris une participation de 18,5% dans HDF Energy coté en Bourse depuis juin 2021. Il s’agit d’un producteur d’électricité à partir d’hydrogène issue d’énergies renouvelables en devenir et donc pas encore rentable. La stratégie destinée à verdir l’image de Rubis est louable mais prendra du temps avant de peser d’un poids appréciable dans le compte d’exploitation. A fin septembre, Photosol disposait d’un parc installé de 421 mégawatts et son chiffre d’affaires s’élevait 16 millions au troisième trimestre, à comparer à un montant de 1,58 milliard pour le groupe. L’ambition est d’atteindre une puissance installée de 1 gigawatt à l’horizon 2025 et de 3,5 gigawatts en 2030 moyennant un effort d’investissement conséquent de 2,7 milliards dont 700 millions à débourser sur la période 2023-2025. Si cette feuille de route est respectée, la branche des énergies renouvelables contribuera à un quart de l’excédent brut d’exploitation de Rubis en 2030. Autant dire que la bascule n’est pas prête de se faire et que le groupe va conserver encore pendant des décennies son empreinte sur les énergies fossiles. C’est dommage. En attendant, l’exercice 2023 s’annonce de qualité. A l’issue d’un troisième trimestre ponctué par un recul important de 22% du chiffre d’affaires à 1,58 milliard (cet indicateur n’est pas représentatif pour Rubis) à cause de la baisse des prix du pétrole mais par une progression de 2% de la marge brute à 191 millions grâce à une augmentation de 7% des volumes distribués de produits pétroliers, le groupe a confirmé ses objectifs. Ils visent un excédent brut d’exploitation de 690 à 730 millions (le consensus de marché anticipe 712 millions) et une croissance non chiffrée du bénéfice net (+ 20% à 315 millions estimé par le marché) et du dividende (2 euros par action?). Pour 2024, l’excédent brut d’exploitation est attendu stable et le résultat net pourrait atteindre 351 millions. Des hypothèses valorisées à seulement 7,2 et 6,5 fois. Autre signe du caractère bon marché de la valeur : sa capitalisation boursière décote de 21% sur les fonds propres de l’entreprise. L’attractivité du rendement de 9% n’est pas suffisant pour motiver un conseil d’achat.

Notre conseil : restez à l’écart de Rubis (code : FR0013269123).

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