La journée du 12 décembre consacrée aux investisseurs a été l’occasion pour Séché Environnement de préciser sa stratégie et ses ambitions financières et extra financières jusqu’à 2026. Le groupe spécialisé dans la gestion des déchets (y compris les plus dangereux) et les services à l’environnement espère ainsi hisser son chiffre d’affaires à 1,2 milliard d’euros dans trois ans, soit une croissance organique de 5% par an, en s’appuyant sur les marchés dynamique de l’économie circulaire et de la décarbonation des activités économiques qui représentent déjà un tiers de ses facturations, mais aussi sur les services à forte valeur ajoutée répondant aux enjeux de sécurité environnementale des clients (45% des facturations). Au-delà de ces tendances déjà favorables, les activités du groupe devraient également être portées par les contraintes réglementaires qui s’imposent aux acteurs économiques afin de réduire leur empreinte écologique. Si la France reste le principal terrain de jeu, Séché entend aussi maintenir une dynamique soutenue à l’international, notamment en Italie où le récent rachat de Furia offre d’importantes synergies commerciales et industrielles, ainsi qu’en Afrique australe (Afrique du Sud et Namibie) et en Amérique Latine.

250 millions d’euros de cash-flow libre en trois ans

L’objectif de croissance organique moyenne annuelle de 5% de l’activité de séché parait très réaliste alors que la dynamique interne entre 2018 et 2022 a été de 7% par an. Il devrait s’accompagner d’une amélioration graduelle de la rentabilité de sorte que l’excédent brut d’exploitation devrait évoluer entre 265 et 275 millions d’euros à l’horizon 2026, soit un taux de rentabilité compris entre 22% et 23% du chiffre d’affaires contre 215 à 219 millions pour l’exercice 2023 (marge de 21,8%). Pour y parvenir, le groupe dirigé par Maxime Séché va s’appuyer sur un plan de productivité visant une amélioration du taux d’utilisation des outils industriels et une maîtrise des investissements et mettre en œuvre des mesures permettant de réduire les dépenses de 20 millions d’euros sur trois ans. A cela s’ajoute la montée en rentabilité des dernières acquisitions et la part plus importante que vont prendre les services dans le mix d’activité, ce qui milite en faveur d’une rentabilité opérationnelle plus forte. Enfin, d’ici à 2026, Séché vise une génération de cash-flow libre d’au moins 250 millions d’euros en cumulé. Cette manne va permettre de maîtriser la dette qui représentait 2,7 fois l’excédent brut d’exploitation à la fin du mois de juin et possiblement de réaliser de nouvelles acquisitions sur des segments de marché porteurs. Le consensus des analystes financiers table pour cette année sur un bénéfice de 53 millions d’euros puis 59 millions en 2024. Des prévisions capitalisées respectivement 15 fois et 13,7 fois traduisant des ratios encore modérés pour un acteur de l’économie circulaire qui devrait rester plébiscité au regard des considérations ESG (environnement, social, gouvernance) imposées par les investisseurs. A cet égard, le groupe va aussi de son côté améliorer son emprunte carbone en réduisant ses émissions de gaz à effet de serre de 13%, sa consommation d’énergie de 12% et sa consommation d’eau de 13% d’ici à 2026.

Notre conseil : Séché environnement fait partie de notre sélection du coin du spéculateur. Nous sommes à l’achat autour de 105 euros avec un objectif de vente à 119 euros. Code Isin : FR0000039109.