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Chargeurs, une porte de sortie bienvenue

Doublement pénalisé par l’extinction des revenus très rentables tirés des équipements de protection contre le covid et le net ralentissement de son métier principal de production de films de protection temporaire des surfaces, le titre de ce holding industriel est retombé sous le prix auquel son principal actionnaire et patron Mickaël Fribourg avait racheté les parts de Jérôme Seydoux et de Edouardo Malone en octobre 2015. Mickaël Fribourg en profite pour lancer une OPA à 12 euros sur son groupe sans intention de retirer le titre de la cote.

Chargeurs Pixabay.com
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Comme cadeau au pied du sapin des détenteurs d’actions Chargeurs, son principal actionnaire et patron opérationnel, Mickaël Fribourg (avec 26,51% du tour de table) leur propose de lancer une OPA à un prix de 12 euros faisant ressortir une prime assez correcte de 34,1% par rapport au cours de clôture de 8,95 euros le 14 décembre, la veille de l’annonce du projet. Une excellente surprise au regard de la chute de l’action tombée au plus bas à 6,29 euros le 23 octobre, un niveau sensiblement inférieur au cours de 8 euros auquel Mickaël Fribourg avait racheté le 30 octobre 2015 les participations de Jérôme Seydoux et d’Edouardo Malone. Comment expliquer une telle défiance des investisseurs sur un titre qui a atteint 28,80 euros le 11 novembre 2021? D’abord, le groupe a dû faire face depuis deux ans à la décroissance de ses revenus très rentables de son pôle d’équipements de protection sanitaire contre le covid (masques) monté à la hâte au début de la pandémie et qui lui a permis de traverser la crise sans trop de heurts puisqu’entre 2019 et l’an dernier, son résultat opérationnel courant s’est apprécié de 41,4 à 45,4 millions, son bénéfice net est passé de 15,1 à 22,1 millions pour un chiffre d’affaires de 746,4 millions (contre 626,1 millions). Ensuite parallèlement à cette extinction de ce pôle très rentable des équipements de protection sanitaire, le groupe est confronté depuis l’an dernier à la dégradation de son métier principal de production de films de protection temporaire des surfaces destinés à l’industrie et au bâtiment. A fin juin, son résultat opérationnel courant a chuté de 74,4% à 4,1 million à partir d’un volume de facturations de 146,7 millions en décroissance organique de 23,1% (et de 19,2% au troisième trimestre). Sur la première partie du dernier exercice, les films de protection temporaire des surfaces avaient contribué aux deux tiers du résultat opérationnel des activités de Chargeurs.

Une décote liée à un statut de holding industriel

Enfin, Chargeurs a toujours pâti en Bourse de son statut de holding regroupant un ensemble de métiers très différents avec d’un côté un pôle technologies regroupant les films de protection temporaire de surface et l’entoilage pour l’industrie de l’habillement. D’un autre côté, un ensemble appelé « luxe » dans lequel sont logées une nouvelle activité d’articles de luxe (sacs), une branche de négoce de laine haut de gamme et une offre de services à destination des musées et des événements. Le groupe gagnerait à apporter un peu plus de simplicité et de clarté à sa stratégie. La question est de savoir s’il est préférable pour les actionnaires minoritaires de Chargeurs d’apporter leurs actions à l’OPA à 12 euros ou d’attendre un éventuel rattrapage du titre? Si Mickaël Fribourg se renforce au capital à 12 euros, c’est qu’il considère que Chargeurs vaut davantage. Sur la principale branche d’activité de production de films de protection temporaire des surfaces, une hausse des volumes était observée au début du troisième trimestre en Asie et un redémarrage aux Etats-Unis et en Europe était perceptible en septembre. Pour autant, ce retournement de tendance mérite confirmation dans un contexte économique appelé à rester encore compliqué au premier semestre 2024. A fin juin, le groupe tablait pour l’année prochaine sur un chiffre d’affaires de plus de 800 millions et une marge brute d’exploitation de 9% à 10%. Des hypothèses qui paraissent trop optimistes selon le consensus agrégé par Factset. Il vise des revenus de 755,5 millions et un excédent brut d’exploitation de 66,5 millions reflétant une rentabilité de 8,8%. Sur la base de l’estimation d’un bénéfice net de 15,2 millions pour 2024 (après 6,3 millions pour cette année), le titre serait valorisé 17,9 fois, ce qui n’est pas spécialement bon marché. Nous préférons recommander à nos abonnés déjà en position sur le dossier de vendre sur les niveaux de cours actuels proches de 12 euros.

Notre conseil : vendez le titre Chargeurs sur les niveaux actuels proches de 12 euros (code : FR0000130692)

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