Lacroix : l’activité signalisation en passe d’être vendue
Le spécialiste des équipements électroniques et des solutions connectées pour la gestion d’infrastructures critiques, de l’eau et de l’énergie est sur le point de céder son activité historique de signalisation routière, peu dynamique et peu rentable. L’opération devrait contribuer à l’amélioration des marges.
Une page de l’histoire de Lacroix devrait bientôt se tourner avec la sortie du métier de la signalisation routière. Le groupe est en effet entré en négociations exclusives fin décembre avec la société d’investissement industriel nord-américaine American Industrial Acquisition Corporation pour lui céder cette activité dont le chiffre d’affaires pour 2023 est estimé à 57 millions d’euros, soit 8% environ des facturations de Lacroix. Le prix retenu pour ces négociations n’a pas été précisé mais il n’est pas le principal critère. L’objectif est en effet de se désengager d’une activité peu dynamique, soumise aux décisions d’investissements des collectivités locales et dont la rentabilité a été mise à mal récemment par la hausse du prix des matières premières (notamment l’aluminium utilisé pour la fabrication de panneaux de signalisation). L’application progressive des formules de révision de prix des contrats pluriannuels a toutefois favorisé un redressement des marges au cours de l’année 2023 mais c’est clairement le pôle éclairage public qui tire la croissance du pôle City de Lacroix avec une progression de 28% de son chiffre d’affaires sur le premier semestre, alimentée par l’accélération des investissements favorables aux économies d’énergie. La cession de la signalisation permettra sans doute à Lacroix de récupérer quelques liquidités propices à de nouvelles acquisitions sur des segments plus porteurs et aura aussi un effet positif sur les marges du groupe.
Baisse de régime dans l’électronique
En attendant, le métier de conception et production de produits électroniques reste de loin le principal contributeur au chiffre d’affaires du groupe (75% du total sur les 9 premiers mois de 2023) et il a connu une baisse de régime au troisième trimestre (-3,2%) en raison d’un effet prix défavorable et des grèves dans le secteur automobile aux Etats-Unis qui ont impacté la filiale américaine Firstronic. Si les moindres tensions sur les prix des composants ne militent pas en faveur de hausses de prix, l’impact de la grève dans l’automobile n’aura été que temporaire puisque la production automobile américaine a repris normalement dès le début du mois de novembre. Pour autant, les débouchés de l’automobile et de l’automatisation dans le bâtiment connaissent un certain ralentissement, compensé heureusement par la demande en provenance de l’aéronautique. Quant à l’activité environnement (télégestion de l’eau et de l’énergie) elle continue d’évoluer sur une tendance favorable avec le développement des solutions permettant d’optimiser l’utilisation des ressources. Pour tenir compte de l’environnement plus incertain, la direction avait révisé en baisse son objectif d’excédent brut d’exploitation de l’exercice 2023, autour de 45 millions d’euros contre une prévision initiale de 50 millions, à partir d’un chiffre d’affaires toujours attendu à au moins 750 millions d’euros, en hausse de plus de 6%. Le consensus des analystes financiers table sur une petite érosion du bénéfice, autour de 11 millions d’euros, avant un rebond significatif vers 14,50 millions en 2024. Cette dernière prévision est capitalisée 10 fois sur la base des cours actuels, ce qui reste très raisonnable, d’autant que le titre décote aussi sans raison de 20% par rapport aux fonds propres estimés à la fin de 2023.
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