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Olivier Estèves, président directeur général d’ABEO : « Les JO de Paris 2024 représentent un facteur de notoriété et d’images pour nos marques »

Formidable tremplin que représentent les Jeux Olympiques de Paris 2024 pour ce fabricant et distributeur mondial d’équipements de sport et de loisir. Son président fondateur, Olivier Estèves, nous dresse un bilan des comptes du premier semestre, et nous fait part des ressorts de son groupe et de sa confiance.

Quel regard portez-vous sur les comptes semestriels ?

Olivier Estèves : Malgré une économie mondiale toujours ponctuée d’incertitudes, ABEO affiche des résultats solides sur ce premier semestre : une croissance d’activité à +5,3% en organique et une performance opérationnelle en forte amélioration par rapport à la période pré Covid avec un EBITDA courant de 13,7 millions, soit une marge de 11,1%. Ce point à mi-parcours démontre une fois de plus notre capacité à concilier croissance et maîtrise des équilibres financiers grâce à notre pilotage rigoureux au quotidien.

Comment expliquez-vous l’accélération de la croissance du chiffre d’affaires au deuxième trimestre malgré la dégradation de la conjoncture ?

O. E : La performance de ce deuxième trimestre 2023/2024, est principalement tirée par la division Sport qui réalise une croissance organique de 10,7%, soutenue par les activités de gymnastiques. En Amérique du Nord, nous bénéficions du fait que notre filiale Spieth America ait été désignée pour la première fois fournisseur officiel d’équipements par la Fédération américaine de gymnastique (USAG) pour les compétitions nationales et internationales majeures aux États-Unis. En Europe, la division profite de l’effet JO de Paris 2024, où nous apporterons le meilleur de nos savoir-faire en équipements de gymnastique, de basket et d’escalade.

L’inflation pénalise-t-elle encore le groupe ?

O. E : Depuis le début de l’exercice, nous n’avons pas eu à déplorer de nouvelles hausses sur les matières premières et n’avons donc pas eu à répercuter cette hausse sur nos prix. Nous avons réussi à gérer l’inflation et pour le reste de l’exercice nous estimons qu’elle sera nettement plus limitée.

Pourquoi la rentabilité de la branche « Sportainment&Escalade » est-elle beaucoup plus faible que les deux autres pôles d’activité ? Quels sont les ressorts pour l’améliorer ?

O. E : Nous sommes pénalisés par un réel manque de volume. Notre division « Sportainment & Escalade » est positionnée sur un marché de clients privés qui rencontrent momentanément des difficultés pour financer leurs projets de centres dans un environnement de taux moins favorable. Mais le potentiel de développement reste bien présent.

Dans un contexte de forte remontée des taux d’intérêt, le groupe n’est-il pas trop endetté avec un passif équivalent au montant des fonds propres ? Que faire ?

O. E : Sur la hausse des taux, notre politique est de couvrir une part significative de la dette contre une éventuelle hausse des taux. Nous entretenons des relations de confiance et de longue date avec nos partenaires bancaires qui ont toujours accompagnés le développement du Groupe. Par ailleurs, notre situation financière est le reflet d’un effet de saisonnalité historique défavorable du besoin en fonds de roulement sur le premier semestre, mais qui sera rééquilibré sur le second.

Considérez-vous disposer d’une marge de manœuvre pour saisir des opportunités de croissance externe ? Si oui dans quel domaine et quelle zone géographique ?

O. E : La structure de notre bilan au 31/03/2023, plus représentative, nous permet effectivement d’envisager des opérations de croissance externe. La croissance externe fait partie de notre ADN et lorsque des opportunités se présentent nous les étudions. Notre focus sur l’exercice précédent a été de nous mettre en capacité de capter la reprise des marchés. Les critères d’avant crise restent inchangés : dans l’éventail d’activités qui sont les nôtres aujourd’hui avec une priorité qui visera un renforcement sur d’autres continents que l’Europe.

ABEO est partenaire des Jeux Olympiques de Paris de 2024. Est-ce générateur de chiffre d’affaires ?

O. E : Effectivement, ABEO sera présent sur 3 disciplines à travers nos marques et partenariats avec les fédérations internationales concernées : Schelde Sports pour les épreuves de basketball, Gymnova pour les épreuves de gymnastiques et EP pour l’escalade. Enfin la division Vestiaires équipera le nouveau Centre Aquatique Olympique de Saint-Denis en casiers et cabines.

Les JO ont un impact positif, particulièrement en France pour les marques concernées. Nous observons une très forte dynamique autour de la gymnastique qui bénéficie à Gymnova. La proportion de chiffre d’affaires réalisé au premier semestre 2023/2024 est d’ailleurs en légère hausse au global de ce fait. Mais cela représente bien plus pour une entreprise comme la nôtre. Les Jeux Olympiques restent la compétition mondiale la plus prestigieuse. C’est un facteur de notoriété et d’image pour nos marques. Les organisateurs des Jeux Olympiques sélectionnent les marques les plus sûres, celles qui vont garantir le meilleur niveau de pratique sportive et de sécurité de l’événement. Pour nous, jouer à domicile est un honneur et une fierté.

La solidité des prises de commandes vous rend confiant sur la fin d’année. Qu’en est-il ? Livrez-vous des perspectives pour l’exercice ? A plus long terme ?

O. E : Sur le second semestre 2023/2024, nous avons bénéficié de prises de commandes solides au 30 septembre 2023 qui atteignent 122,1 millions, en hausse organique de 8,1%. La dynamique est donc bonne.

Notre ambition est une accélération de notre croissance sur ce deuxième semestre qui devrait se traduire mécaniquement de façon positive sur nos résultats. Nous affichons notre pleine confiance car les fondamentaux sont là et le marché reste structurellement porteur.

Rappelez-nous la politique de distribution d’ABEO ?

O. E : Après une première distribution à 0,31 euro par action pour l’exercice 2017/2018, nous avons par mesure de sécurité supprimer le versement pendant la période de Covid et avons, pour compenser, été plus généreux lors de notre exercice 2021/2022, avec la reprise de l’activité, avec un dividende de 0,40 euro par action.

Depuis 2018, nous avons souhaité récompenser nos actionnaires et investisseurs à travers une politique de versement de dividende raisonnée, qui dépend chaque année de notre performance pour l’ensemble de l’exercice mais aussi du contexte économique.

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