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L’Oréal : une fin d’année décevante

Le numéro un mondial du luxe a souffert en fin d’année dernière des restrictions imposées par la Chine sur les ventes parallèles aux voyageurs dans les pays asiatiques. La très belle performance des produits de soins de la peau est éclipsée par le ralentissement du pôle luxe et n’a pas permis au groupe d’atteindre le consensus au quatrième trimestre, ce qui n’empêche pas la marge opérationnelle de battre un nouveau record.

https://lexpansion.lexpress.fr/actualites/1/actualite-economique/grece-six-groupes-de-luxe-condamnes-pour-entente-sur-les-prix_1949831.html

Les investisseurs ont été déçus par la croissance organique de 6,9% du chiffre d’affaires de l’Oréal au dernier trimestre 2023 qui marque un essoufflement par rapport à la tendance du troisième trimestre (11,1%) et des trimestres précédents (plus de 13%). Une contreperformance à mettre sur essentiellement sur le compte du pôle luxe, en progression très limitée de 0,4% sur le trimestre et de 4,5% sur l’ensemble de l’année. Dans ce domaine, le numéro un mondial des cosmétiques a certes dépassé son concurrent américain Estée Lauder, dont les ventes ont reculé de 8% sur la période octobre à décembre, mais il souffre de la baisse des activités de ventes aux voyageurs liée à la répression du gouvernement chinois contre le marché parallèle de la revente. D’où un recul de 6,2% de l’ensemble des ventes du groupe sur la région Asie au dernier trimestre. Les difficultés du pôle luxe éclipsent la très belle performance du pôle soins de la peau, dont les ventes ont encore progressé de 27,3% au dernier trimestre, soit deux fois plus que le marché. En trois ans, cette division aura ainsi doublé son chiffre d’affaires et est devenue la plus rentable du groupe avec une marge de 26%. Finalement, le chiffre d’affaires total de l’année 2023 ressort à 41,18 milliards d’euros, en croissance organique de 11%. Au-delà de la déception sur les ventes de fin d’année, L’Oréal n’a pas démérité puisque la marge opérationnelle a battu un nouveau record pour atteindre 19,8% du chiffre d’affaires, en progression de 0,3 point sur un an. Une performance permise par une bonne maitrise des coûts qui compense largement la hausse des frais Publi promotionnels (32,4% des ventes soit +0,9 point).

Hausse de 10% du dividende

Les tendances de la fin de 2023 devraient persister au début de 2024. La direction de L’Oréal ne s’attend pas à un marché chinois très dynamique au premier semestre au regard de l’atonie actuelle et de la chasse aux « daigou », ces revendeurs qui s’approvisionnent de façon illégale et à des prix inférieurs sur d’autres marchés pour les revendre plus cher en Chine continentale. En revanche, la situation aux Etats-Unis est plutôt rassurante puisque les ventes du groupe sur la zone Amérique ont encore progressé de 9,4% à données comparables au dernier trimestre. De qui envisager une nouvelle année de croissance des ventes et des résultats. En bourse, la sanction est d’autant plus forte que le titre avait battu un record historique à plus de 460 euros quelques jours plus tôt et que la valorisation tait devenue assez élevée à plus de 32 fois les bénéfices attendus pour 2024 (autour de 7 milliards, un chiffre qui sera peut-être revu en baisse par le consensus dans les prochains jours). Les questions autour du ralentissement chinois et de la normalisation de la demande pour les produits de beauté pourraient maintenir le dossier sous pression à court terme. Pour autant, le marché mondial des cosmétiques a toujours été très résilient dans le temps et L’Oréal dispose des atouts nécessaires pour y renforcer ses positions avec des marques et un réseau de distribution puissants et diversifiés. La dynamique du pôle soins de la peau permet par ailleurs de compenser le ralentissement du pôle luxe. Enfin, la robustesse du bilan (seulement 4 milliards d’euros de dette face à 29 milliards de fonds propres) autorise de nouvelles acquisitions sans empêcher une progression de 10% du dividende cette année à 6,60 euros par action.

Notre conseil : L’Oréal fait partie de notre sélection de valeurs françaises. Malgré la déception du dernier trimestre et le ralentissement en Chine, le dossier reste de qualité au regard de la qualité des fondamentaux du groupe et des perspectives solides du marché à moyen et long terme. Un repli vers 400 euros constituerait une bonne base pour acheter ou renforcer. Code Isin : FR0000120321.

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L’Oréal : des fondamentaux toujours aussi solides

Le numéro un mondial des cosmétiques a été freiné par la politique zéro covid en Chine au dernier trimestre mais il parvient à délivrer une marge record et va augmenter on dividende de 25%.

Sécurisez la performance sur L’Oréal avec un bonus cappé

Victime comme toutes les valeurs de croissance de la remontée des taux et des incertitudes engendrées par le conflit armé, le titre L'Oréal est sous pression. La qualité de ses fondamentaux n'est pas remise en cause. Un bonus cappé permet de faire fi de la volatilité du marché et d'espérer un gain de 18% sur un an. Pour un risque maîtrisé.

Un gain de 17% sur L’Oréal en 4 mois avec un stability

Comme les valeurs du luxe et les autres sociétés dites de croissance, le titre de ce leader mondial des cosmétiques pourrait faire les frais d'une politique monétaire américaine moins accommodante. Un stability permet d'éviter un regain de volatilité.

Un stability L’Oréal pour gagner 17% en quatre mois

Très présent en Chine et aux Etats-Unis, ce leader mondial des cosmétiques n'est pas à l'abri de souffrir d'un ralentissement de la consommation des ménages sur sa partie produits grand public. Bien valorisé dans un contexte boursier plus chahuté, le titre pourrait manquer de ressorts. Un stability permet d'espérer un gain très correct de 17% en quatre mois. Mais attention aux risques.

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