Virbac, quel potentiel?
En léger recul depuis le début de l’année, le titre de cette très belle affaire de santé animale manque de catalyseurs, malgré la publication de comptes annuels d’excellente facture. A 21,7 et 19,3 fois les profits estimés pour cette année et 2025, la valorisation du titre n’a rien d’excessive.
Contrôlé par la famille Dick (49,7% du tour de table), Virbac a publié mi-mars des comptes annuels très solides au regard de l’environnement adverse auquel ce laboratoire vétérinaire a dû faire face surtout au cours d’un premier semestre marqué par un ralentissement post covid du marché de la santé animale, par une limitation temporaire de la production de vaccins pour chien et chat sur le site de Carros et par une cyberattaque en juin dernier. Malgré ces nombreux vents contraires, le laboratoire a été en mesure de stabiliser sa marge opérationnelle courant avant amortissement des actifs issus des acquisitions à 15,3% à partir d’une croissance organique robuste de 4,9% du chiffre d’affaires à 1,25 milliard. La performance reflète un effet prix positif de l’ordre de 5% qui a permis de compenser l’inflation salariale et l’effort d’investissement en recherche & développement. La stabilité du bénéfice net à 121,3 millions tient compte d’une hausse de 6,7 millions des charges financières liées à des évolutions de change défavorables et au renchérissement du coût du crédit. Côté bilan, la baisse de la trésorerie nette à 52,4 millions (contre 79,4 millions) s’explique par deux acquisitions bouclées (GS Partners et Globion).
L’objectif d’une rentabilité de 20% à l’horizon 2030 confirmé
Pour cette année, le management de Virbac affiche sa confiance. Il table sur une nouvelle dynamique interne de 4% à 6% des ventes et sur une stabilité de la rentabilité à 15% mais en projetant d’accélérer encore les investissements en recherche & développement chiffrés à un demi-point de marge en moins. A noter que le laboratoire vient de conclure une croissance externe structurante au Japon lui permettant de devenir un acteur majeur dans ce pays en rachetant la société Sasaeah pour une valeur d’entreprise de 280 millions facilement finançable grâce à son solide bilan. L’opération lui donne accès à un large portefeuille de produits vétérinaires destinés aussi bien aux animaux d’élevage que de compagnie dont la moitié est constitué de vaccins, un segment prioritaire pour Virbac. A ce stade, le consensus Factset anticipe une nouvelle progression du résultat opérationnel courant à 195 millions cette année et à 220 millions en 2025 pour des volumes d’affaires de 1,34 et 1,42 milliard. Les profits sont attendus à 137 et 154 millions et sont capitalisés à 21,7 et 19,3 fois, ce qui n’est pas très exigeant au regard d’un ratio moyen de long terme de 23,8 fois. A plus long terme (horizon 2030), le groupe confirme son ambition de hisser la marge à 20% (contre 15,3% l’an dernier) et compte sur trois leviers pour y parvenir : la normalisation du budget de recherche & développement, l’amélioration du mix produit grâce au renforcement sur la gamme des vaccins et aux Etats-Unis, un marché plus rentable, et en optimisant les coûts (massification des achats et meilleure productivité des usines).
Notre conseil : achetez Virbac sur repli vers 315 euros pour viser un objectif de cours de 365 euros (code : FR000031577)
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