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Schneider Electric sur les rangs pour le rachat de Bentley Systems

A la veille de la publication de son chiffre d’affaires trimestriel, le titre de ce leader mondial de la gestion de l’énergie électrique est sous pression. En cause, un intérêt pour le spécialiste américain des logiciels de modélisation des infrastructures qui pèse 15 milliards de dollars de capitalisation à Wall Street. Structurante, l’opération accélèrerait la transformation du profil de Schneider vers de « l’industrial tech ». Une augmentation de capital ou une offre en titres pourraient être nécessaire au financement de l’acquisition.

Parmi les 10 plus fortes hausses de l’indice CAC 40 depuis le début de l’année, le titre Schneider Electric connaît un regain de volatilité sur le dernier mois. D’abord victime de prises de bénéfices début avril, l’action de ce leader mondial de la gestion de l’énergie électrique avait quasiment renoué en milieu de semaine dernière avec ses records historiques dans le sillage de la performance trimestrielle rassurante de l’activité électrification du concurrent helvético-suédois, ABB, avant d’effacer toute son avance. En cause, le groupe français a reconnu être en discussion pour le rachat de la société américaine de logiciels d’ingénierie, Bentley Systems, contrôlée à 54% par la famille Bentley et cotée à Wall Street sur le Nasdaq. Avec une capitalisation boursière de 15 milliards de dollars (14,05 milliards d’euros), la cible est d’envergure. Son rachat pose la question d’un appel au marché de Schneider Electric pour une partie du financement ou d’une rémunération en actions afin que le groupe français puisse conserver sa note « Investment grade » auprès des agences de notation. A fin 2023, son bilan demeurait très solide avec un endettement net limité à 34,9% des fonds propres et à un ratio de 1,44 fois l’excédent brut d’exploitation tandis que le groupe est réputé pour générer d’importants flux nets de trésorerie. Sur la base de sa performance du dernier exercice (4,59 milliards), le rachat de Bentley Systems serait ainsi remboursé en un peu plus de trois années seulement.

Une cible très rentable mais très chère

En attendant, Schneider Electric n’est pas tout seul sur les rangs. Outre Cadence Design Systems, Siemens, déjà actionnaire à hauteur de 12% de Bentley Systems, dispose d’un droit de surenchère en cas d’offre sur la société américaine. Même si Schneider Electric est reconnu pour sa discipline financière, le risque existe pour qu’il surpaie sa cible déjà très chère puisqu’elle est valorisée à 45 fois en termes de valeur d’entreprise sur l’excédent brut d’exploitation. Une cherté justifiée en grande partie par le niveau de rentabilité extrêmement élevé de Bentley Systems (marge brute d’exploitation de 34% l’an dernier et de 26,6% après impôt) et la forte récurrence de son chiffre d’affaires (1,1 milliard de revenus par abonnements sur un total de 1,23 milliard). L’intérêt pour Schneider Electric serait d’accélérer la bascule de son business model vers un profil technologique aux services de l’industrie (« l’industrial tech ») dans le domaine de la gestion de l’énergie électrique. Focalisé depuis plusieurs années sur l’acquisition de sociétés de logiciels avec notamment le rachat en septembre 2022 des minoritaires de la filiale britannique Aveva pour 4 milliards, le groupe cherche à offrir à ses clients des solutions à forte valeur ajoutée. Pour l’instant, 56% de son chiffre d’affaires provient d’offres digitales (produits connectables, logiciels et services) et l’objectif est de porter cette contribution dans une zone de 60% à 65% à l’horizon 2027. Le rachat de l’américain Bentley Systems permettrait d’ores et déjà de dépasser cette ambition. Reste à savoir à quel prix? Même si la valorisation du titre Schneider Electric est loin d’être donnée à 24,6 et 22 fois les profits estimés pour cette année et 2024 (contre 18,6 fois en moyenne sur la période 2010-2023) et reflète justement ce changement de profil vers de la tech, nous restons positifs sur le dossier. Un reflux à moins de 200 euros constituerait une bonne occasion d’acheter le dossier ou de compléter les positions.

Notre conseil : conservez Schneider Electric (code : FR0000121972) pour viser un objectif de cours de 230 euros

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