Groupe Crit, la trésorerie représente la moitié de la capitalisation
Malgré un rebond timide de près de 7% sur 6 mois, le titre de ce spécialiste européen du travail temporaire peine à profiter du retour des investisseurs sur le compartiment des valeurs moyennes et des petites capitalisations. Avec une trésorerie nette de 382 millions représentant 45,7% de la capitalisation boursière, le titre n’est vraiment pas cher.
Le rebond observé depuis 1 mois du segment des petites capitalisations boursières (+10% de l’indice CAC Small 90 contre +1% pour le CAC 40) ne profite pas à toutes les valeurs de taille modeste. Groupe Crit continue de rester à l’écart de ce mouvement de rattrapage alors que cette très belle société familiale (contrôlée à 74,5% par la famille Guedj) spécialisée dans le travail temporaire et l’assistance aéroportuaire est loin d’avoir déméritée. L’an dernier, malgré la dégradation de la conjoncture, son chiffre d’affaires s’est apprécié de 8,5% à 2,53 milliards grâce à l’intégration de la nouvelle filiale suisse OKjob dans l’intérim et de la forte croissance de 14,9% des revenus de l’assistance aéroportuaire dans la foulée de la reprise du trafic aérien. Le résultat opérationnel courant s’est légèrement contracté de 4,5% à 96,9 millions laissant apparaître une érosion d’un demi-point de la marge à 3,8%. Mais grâce au placement de l’abondante trésorerie nette de 382 millions à des taux d’intérêts élevés, les produits financiers de 11,5 millions ont permis au groupe de faire légèrement progresser de 6,1% son bénéfice net à 75,2 millions.
Vers un chiffre d’affaires pro-forma supérieur à 3,3 milliards
Le début de l’année est resté sous pression dans l’intérim avec une baisse des effectifs délégués en janvier et février. La tendance vaut surtout à l’international avec une décroissance organique de 3,2% des revenus au premier trimestre partiellement compensée par la stabilité de l’activité en France qui a profité d’une solide dynamique dans l’aéronautique et la logistique. Au final, le chiffre d’affaires dans le travail temporaire est en léger retrait de 1%. Fort heureusement, l’assistance aéroportuaire continue de tirer son épingle du jeu (+11,9%) permettant au groupe d’afficher une légère progression de 1,4% de ses facturations à 584,5 millions. Fidèle à sa prudence en matière de stratégie de communication, Groupe Crit ne livre pas de perspectives chiffrées mais reste confiant dans ses fondamentaux. L’exercice 2024 constituera une étape importante pour le groupe avec l’acquisition en cours de validation par les autorités italiennes d’Openjobmetis, le 6ème acteur local du travail temporaire avec un chiffre d’affaires de 750 millions. En pro-forma, l’opération devrait permettre à Groupe Crit de franchir le cap des 3,3 milliards de chiffre d’affaires. En première approche, le consensus agrégé par Factset table pour cette année sur un résultat opérationnel courant de 112 millions pour des ventes de 2,87 milliards et sur un bénéfice net de 82 millions. En 2025, le résultat opérationnel courant et le profit net sont espérés à 125 et 92 millions pour des revenus de 3,09 milliards. Des hypothèses valorisées à 10,2 et 9,1 fois, ce qui n’est pas cher sachant que la trésorerie nette de 382 millions fin 2023 représente à elle-seule 45,7% de la capitalisation boursière.
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Groupe Crit pour miser sur un changement de taille
En repli de 9% depuis le début de l'année, le titre de cette très belle affaire familiale de travail temporaire et de services aéroportuaires souffre de la défiance des investisseurs pour les valeurs moyennes et les petites capitalisations. Les perspectives de changement de taille liées à l'OPA lancée sur le sixième acteur italien ne sont pas prises en compte, ni la trésorerie nette au bilan qui, après l'opération, représentera à elle-seule 20% de la capitalisation boursière.
Groupe Crit à l’offensive
Doté d'une abondante trésorerie nette, cet acteur familial du travail temporaire et des services aéroportuaires passe à l'offensive. Après le rachat du suisse OK Job début 2023, il vient de boucler le millésime en signant une opération structurante en Italie. Le groupe conserva un matelas de liquidité représentant encore 20% de sa capitalisation boursière.
Groupe Crit, la trésorerie en soutien sur le titre
Cet acteur européen du travail temporaire accuse un sérieux ralentissement de son chiffre d'affaires au troisième trimestre notamment à l'international. Mais le titre n'est vraiment pas cher avec une trésorerie nette estimée en fin d'année à 367 millions qui représente à elle-seule 48% de la capitalisation boursière. De quoi offrir un puissant soutien à l'action en bourse.
Groupe Crit, l’aéroportuaire en soutien
Au moment où la dynamique dans l'intérim a tendance à s'essouffler, les diversifications du groupe dans l'assistance aéroportuaire permettent d'amortir le phénomène. La trésorerie nette de la société représente près de la moitié de la capitalisation boursière. Un retrait de la cote est un scénario envisageable.