Abeo, une bonne résilience avant les JO de Paris
Ce fabricant et distributeur mondial d’équipements de loisir et de sport est parvenu sur son dernier exercice à stabiliser sa rentabilité malgré une forte pression aux Etats-Unis sur le créneau du sportainment liée à la concurrence chinoise. Les mesures de restructuration ont été prises pour redresser la branche et permettre une accélération des performances dès cette année.
En hausse de 12% sur un mois, le titre Abeo commencerait-il à profiter du retour de l’appétit des investisseurs pour le compartiment des petites capitalisations, objet d’une forte défiance depuis 2019? C’est fort possible et il faut l’espérer au regard de la faible valorisation dont souffre l’action de cette affaire familiale (contrôlée à 47,7% par son patron Olivier Estèves) puisqu’elle se paie 8,3 et 6,6 fois les hypothèses de profits estimés par le consensus Factset pour cette année et 2025. La valeur décote également de 17% sur les fonds propres de 109,7 millions de ce fabricant et distributeur mondial d’équipements de loisir et de sport. A moins de deux mois de l’événement planétaire des Jeux Olympiques de Paris pour lequel le groupe est partenaire avec la présence de trois de ses marques (Gymnova pour la gymnastique, EP pour l’escalade, Schelde Sports pour le basket), Abeo a dévoilé les comptes de son exercice 2023/2024 clos fin mars. Avec une progression de 4,6% de l’excédent brut d’exploitation courant (à 29 millions) équivalente à celle du chiffre d’affaires à périmètre et change constants à 248,4 millions, la rentabilité est restée stable à 11,7%. Une performance honorable compte tenu des difficultés rencontrées par le groupe aux Etats-Unis sur le créneau du sportainment avec sa filiale Fun Spot tombée en perte en raison de la forte concurrence chinoise et tombée en perte.
Une génération de flux nets de trésorerie positive
Fort heureusement, la branche « Escalade & Sportainment » est restée profitable (1,4 million d’excédent brut d’exploitation) grâce à la forte dynamique des murs d’escalade mais le niveau de marge est demeuré très en retrait par rapport à celui des deux autres pôles (14% dans le sport et 13,3% dans les vestiaires). Le groupe n’a pas attendu pour prendre des mesures de restructuration de la filiale Fun Spot, ce qui s’est traduit par une hausse des charges non courantes à 3,1 millions, et on espère que les premiers effets positifs se feront sentir dès cette année. En attendant, le groupe a dû supporter un impôt exceptionnellement élevé de 8,7 millions responsable de la chute de son résultat net à 1,7 million. Source de satisfaction, la génération de flux nets de trésorerie de 3,2 millions a permis de consolider le bilan. L’endettement net s’élevait à fin mars à 96,4 millions pour des fonds propres de 109,7 millions mais abstraction faite de la norme IFRS 16, le ratio tombe à 58% de la situation nette et à 2,8 fois l’excédent brut d’exploitation, ce qui est raisonnable. Sans s’engager dans des perspectives chiffrées, le groupe se montre confiant dans ses perspectives. Sur un an, ses prises de commandes ont augmenté de 4,6% à 248,3 millions. Le consensus Factset vise pour cette année et 2025 un excédent brut d’exploitation de 31,7 et 35,3 millions et un résultat net de 10,6 et 13,5 millions.
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