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Loïc Vandromme, directeur général de Hexaom : « des signaux de reprise se dessinent »

Le dirigeant du numéro un français de la construction de maisons individuelles explique comment le groupe parvient à absorber la chute des réservations provoquée par la hausse des taux et pourquoi il est confiant pour l’avenir.

La lettre de la bourse : Comment s’est déroulé le premier trimestre en termes de chiffre d’affaires et de prises de commandes dans vos principales activités ? Quelles évolutions constatez-vous par rapport aux trimestres précédents ?

Loïc Vandromme : L’activité du trimestre est en ligne avec nos objectifs et les délais de production s’accélèrent du fait de la fin des pénuries sur les matériaux et d’une meilleure disponibilité des artisans. Les prises de commandes restent sur un niveau historiquement bas, dans la continuité du T4 2023. Le niveau d’activité semble enfin stabilisé et des signaux de reprises se dessinent, à confirmer dans les prochaines semaines. L’activité Rénovation bénéficie d’un marché moins dégradé et surtout de la dynamique de croissance de nos réseaux de commercialisation.

La lettre de la bourse : La restructuration du pôle rénovation est-elle achevée ? Qu’en attendez-vous ?

LV : Camif Habitat pivote son modèle vers la franchise et son activité Contractant général est maintenue uniquement en Île-de-France et Rhône-Alpes. Nous disposons de près de 70 franchises à date et sommes en avance sur nos objectifs.  Illico Travaux poursuit son développement et devrait atteindre 200 franchisés en fin d’année. Renovert, le dernier né de nos réseaux, spécialisé dans la rénovation énergétique, est en phase de lancement. Nous devrions accueillir nos premiers franchisés cet été et disposer d’une dizaine de franchises en fin d’année.  Enfin, les agences constructions poursuivent leur mutation vers une offre construction & rénovation.

La lettre de la bourse : Le marché de la maison individuelle a-t-il touché le fond ? Sinon à quand l’estimez-vous ? 

LV : Oui nous estimons que le point bas a été touché et des signes tangibles d’amélioration sont là. 

La lettre de la bourse : Comment le groupe compte-t-il amortir la baisse du chiffre d’affaires au niveau de ses résultats ?

LV : Nous avons anticipé cette baisse. Ainsi, depuis plus d’un an, nous avons mis en place des actions visant à réduire nos charges fixes afin de retrouver un niveau de marge brute normatif. La montée en puissance de l’activité rénovation, à meilleure marge, pourra également amortir la baisse d’activité, tout comme les reprises de chantiers de constructeurs défaillants.

La lettre de la bourse : Quels sont vos objectifs pour 2024 ?

LV : Pour 2024, le Groupe anticipe une baisse de la production de l’ordre de 25 à 30% (avec une baisse plus marquée sur le secteur de la maison individuelle que sur les autres secteurs du Groupe) mais le maintien d’une rentabilité opérationnelle de bon niveau (de l’ordre de 3 à 4%).

La lettre de la bourse : De quelle marge de manœuvre financière le groupe dispose-t-il pour passer ce gros trou d’air ?

LV : Le Groupe a toujours su conserver un niveau de cash net d’endettement largement positif qui lui permet aujourd’hui de faire face à une conjoncture perturbée.

De plus, le niveau de variabilité de ses charges ainsi que sa capacité d’adaptation progressive de ses coûts fixes permettent au Groupe d’abaisser son point mort et de maintenir ainsi une profitabilité pour les exercices futurs. Le Groupe reste ainsi confiant pour traverser 2024, 2025 voire 2026 et profiter pleinement à terme du rebond inévitable du marché.

La lettre de la bourse : A quand une reprise du dividende ?

LV : Il est trop tôt pour se prononcer, tout dépendra de nos performances commerciales 2024 et des perspectives de nos marchés.

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