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Lagardère : les résultats s’améliorent et la dimension spéculative demeure

Profitant de la reprise du trafic aérien, le groupe spécialisé dans l’édition et les commerces sur les lieux de voyage renoue avec des résultats records. La fin de l’OPA de Vivendi prévue l’an prochain pourrait inciter ce dernier à faire évoluer le périmètre.

Lagardère pixabay.com
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Dans le cadre de la scission de ses activités, Vivendi a précisé ses orientations concernant ses principales filiales. Si Canal+ devrait se faire coter au Royaume-Uni et Havas à la bourse d’Amsterdam, les activités regroupant l’édition et la distribution dans une entité nouvellement nommée Louis Hachette seront cotées à Paris. Lagardère devrait constituer le pilier de ce dernier ensemble dans un périmètre qui reste toutefois à définir, sachant que les synergies entre les activités dans l’édition et celles dans le travel retail (commerces sur les lieux de voyage) du groupe restent à démontrer. Vivendi devra donc sans doute remanier le périmètre de Lagardère (dont il détient déjà 60% du capital à la suite d’une première OPA bouclée le 9 juin 2022 à un prix de 25,5 euros) pour redonner une cohérence au pôle édition. Mais il attendra sans doute que les autres actionnaires de Lagardère apportent leurs titres. Bernard Arnault et Arnaud Lagardère qui détiennent environ 19% du capital peuvent notamment exercer leurs droits de cession à 25,50 euros jusqu’au 15 juin 2025. Il resterait un flottant de 19% dans lequel figure Qatar Holding (11,5%) que Vivendi pourrait tenter de racheter ultérieurement à moins qu’il décide au contraire d’élargir ce flottant. Le prix de 25,50 euros par action retenu pour ces opérations donne en tout cas une bonne base de valorisation pour Lagardère.

Le travel retail à nouveau en grande forme

En attendant le déroulement des grandes manœuvres, Lagardère retrouve une dynamique soutenue de ses activités. Son chiffre d’affaires a progressé de 10,1% à données comparables au cours du premier semestre pour atteindre 4,19 milliards d’euros grâce à la forte reprise observée dans les activités de travel retail (+13,5%), elles-mêmes portée par le retour à la normale du trafic aérien. L’édition n’a pas démérité non plus avec une croissance de 4,5% portée par une belle dynamique au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Dans ces conditions, le résultat opérationnel a battu un record en faisant un bond de 50,3% à 212 millions d’euros. Malheureusement, Lagardère reste pénalisé par une lourde dette de 2,25 milliards d’euros héritée de la période covid, ce qui se traduit par des frais financiers élevés (124 millions d’euros sur le semestre dont 55 millions d’intérêts sur la dette locative) qui absorbent les deux tiers du résultat opérationnel.  Cette dette devrait normalement diminuer avec le redressement des résultats et la vente du magazine Paris Match à LVMH pour 120 millions d’euros. Elle ne représente d’ailleurs plus que 3 fois l’excédent brut d’exploitation à fin juin 2024 contre un ratio de 7,5 fois trois ans plus tôt. La faible valorisation du dossier (13 fois les bénéfices attendus en 2024) tient compte de cette faiblesse mais elle n’intègre aucune dimension spéculative liée à une possible évolution du périmètre et du tour de table.

Notre conseil : achetez Lagardère à 20,5 euros pour viser 24,5 euros à un horizon de 18 mois. Code : FR0000130213

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Lagardère : un actif stratégique pour Vivendi ?

Le groupe d’édition et de travel retail constituera finalement un des piliers de la stratégie future de Bolloré mais son périmètre pourrait évoluer, tout comme le tour de table aujourd’hui, contrôlé majoritairement par Vivendi. Un retrait de la cote sur les mêmes conditions que la dernière OPA ne peut être exclu à terme.

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Lagardère, pas d’OPA de Vivendi dans l’immédiat

Déjà actionnaire de 60% de Lagardère, Vivendi étend jusqu'à mi-juin 2025 la période d'exercice des droits de cession des actions Lagardère à un prix de 24,10 euros. Le reste du capital (18% des titres) ne se verra pas offrir une porte de sortie pour l'instant. Raison pour laquelle le titre Lagardère est décoté.

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Lagardère pour le rendement et sa dimension spéculative

Sans que l'on puisse anticiper précisément à quel horizon interviendra le rachat par Vivendi des 18% du capital de Lagardère non encore contrôlés, le groupe n'est pas cher et devrait continuer de verser un dividende généreux offrant un rendement de 6%.

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Lagardère, le titre de nouveau attractif

Le titre de ce holding familial présent dans l'édition et les boutiques sur les lieux de transport retombe à moins de 21 euros après le paiement du dividende. La visibilité sur les perspectives est bonne et le rachat par Vivendi des 18% du capital non encore apportés offrent des motifs de soutien.

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