LVMH : c’est grave ?
Le numéro un mondial du luxe poursuit son atterrissage après les deux années euphoriques de l’après-covid. La demande ne ralentit malheureusement pas qu’en Chine.
La publication des ventes sur neuf mois du numéro un mondial du luxe était très attendue et elle a été lourdement sanctionnée par les marchés. Alors que l’activité affichait encore une croissance organique positive au premier trimestre (+3%) et au deuxième (+1%), elle a basculé en territoire négatif au troisième (-3%). Une première depuis le deuxième trimestre 2020 ! En cause, un ralentissement de la dynamique au Japon (qui demeure toutefois sur un rythme à deux chiffres) liée aux effets de change et surtout une chute importante des ventes de 16% en Asie hors Japon, liée à la perte de confiance des consommateurs chinois. Et si la croissance aux Etats-Unis reste positive, la demande peine à repartir sur le deuxième marché du groupe. La principale déception vient du segment mode et maroquinerie, le plus rentable avec une contribution estimée autour de 75% aux profits totaux de LVMH, dont la baisse atteint 5% au troisième trimestre alors que le repli des vins et spiritueux se poursuit en raison de stocks toujours importants aux Etats-Unis et en Chine.
Désirabilité des marques
La direction avoue disposer de peu de visibilité pour les prochains mois, notamment en Chine où les mesures de relance se font toujours attendre malgré les dernières annonces du gouvernement de Pékin. Le consensus tablant sur une croissance positive de l’activité au dernier trimestre sera sans doute révisé à la baisse. Face au ralentissement, LVMH entend adapter ses coûts pour maintenir ses marges. Le groupe retrouvera en outre une base de comparaison moins défavorable à partir de l’an prochain et devrait surperformer son marché grâce à la désirabilité de ses marques puissantes (Louis Vuitton Christian Dior en tête). Il n’en demeure pas moins que le dossier va rester sous pression en attendant les premiers signes de reprise.
Notre conseil : la valorisation n’est pas exagérée mais il est préférable d’attendre un éventuel repli vers 550 euros pour renforcer les positions. Codes : MC et FR0000121014.
Conseils sur LVMH
Tous les conseilsLVMH : un ralentissement logique
Le numéro un mondial du luxe continue de faire progresser ses activités malgré une base de comparaison exceptionnellement élevée et un contexte économique incertain. Le premier trimestre pourrait marquer un point bas dans la dynamique du groupe.
LVMH rassure les marchés
Le numéro un mondial du luxe a réussi à accélérer l’allure au dernier trimestre, prouvant la résilience de ses marques dans un contexte de normalisation de la consommation. Message reçu cinq sur cinq par les marchés. En une seule séance, la capitalisation boursière de LVMH a grossi de la taille d'un groupe comme Kering.
LVMH : c’est grave ?
Comme prévu, la croissance du numéro un mondial du luxe ralentit par rapport à une base de comparaison extrêmement élevée. Après la baisse des cours, la valorisation du dossier revient dans sa moyenne historique.
LVMH : Une baisse de régime à exploiter ?
Face à une demande moins soutenue aux Etats-Unis et aux difficultés économiques de la Chine, les valeurs du luxe ont perdu de leur superbe depuis plusieurs semaines. Les tendances de leur marché restent cependant structurellement porteuses sur le long terme et le numéro un mondial du secteur dispose d’atouts majeurs pour en profiter.