Chargeurs : faut-il s’inquiéter?
Recommandé à l’achat à 23,50 euros dans la dernière actualité consacrée à la valeur postée le 11 septembre, le titre de ce holding industriel spécialisé sur des marchés de niche…
Recommandé à l’achat à 23,50 euros dans la dernière actualité consacrée à la valeur postée le 11 septembre, le titre de ce holding industriel spécialisé sur des marchés de niche (protection temporaire des surfaces, entoilage pour le luxe et l’habillement, fonctionnalisation des textiles ou négoce de laine) a très mal réagi à l’annonce du chiffre d’affaires du troisième trimestre. Et pour cause, celui-ci est ressorti contre toute attente en retrait de 4,1% à 121 millions. La performance est très sensiblement inférieure aux attentes mais il convient pour autant de ne pas céder à la panique. Pourquoi? L’essentiel de l’écart est lié au ralentissement ponctuel de la dynamique de la principale branche d’activité, la protection des surfaces (51% du chiffre d’affaires et 71% du résultat opérationnel courant). La croissance des ventes sur les trois derniers mois est ressortie à seulement 1,9% à périmètre et change constants en raison des mauvaises conditions climatiques (tempêtes) observées aux Etats-Unis en septembre et qui ont ralenti les chantiers. Ce manque à gagner sera logiquement rattrapé au dernier trimestre de l’exercice.
L’autre déconvenue concerne le pôle de négoce de laine. Son chiffre d’affaires s’est effondré de 24,9% en raison d’un renforcement volontaire de la sélectivité commerciale des clients devant l’envolée des prix de la laine (+17,1%). Chargeurs jouant le rôle d’intermédiaire, sa marge ne devrait pas être affectée par la volatilité des prix.
La direction ne modifie pas son message de confiance sur l’exercice en cours et table sur une bonne fin d’année et une amélioration de la rentabilité. La base de comparaison sera moins exigeante au dernier trimestre et le groupe profitera sur sa branche principale (le revètement temporaire de surface) d’un report d’activité.
Nous ajustons nos hypothèses de résultat net à respectivement 31 millions pour cette année et à 36 millions pour 2018 (contre 25 millions en 2016). Celles-ci sont valorisées à 16,4 et à 14,1 fois, ce qui reste raisonnable au regard des taux de croissance espérés, de la visibilité sur les perspectives (doublement de taille prévu à un horizon de 5 ans) et de l’absence de dettes au bilan.
Notre conseil : conservez ou achetez Chargeurs (code : CRI) pour viser un objectif de cours de 28 euros.
Conseils sur chargeurs
Tous les conseilsChargeurs, la fin du purgatoire?
Parallèlement au renforcement de la famille Fribourg au capital de ce holding industriel, le chiffre d'affaires du premier trimestre confirme le retour à la croissance, signe que le bas de cycle est passé. Le redressement sera toutefois progressif.
Chargeurs, une porte de sortie bienvenue
Doublement pénalisé par l'extinction des revenus très rentables tirés des équipements de protection contre le covid et le net ralentissement de son métier principal de production de films de protection temporaire des surfaces, le titre de ce holding industriel est retombé sous le prix auquel son principal actionnaire et patron Mickaël Fribourg avait racheté les parts de Jérôme Seydoux et de Edouardo Malone en octobre 2015. Mickaël Fribourg en profite pour lancer une OPA à 12 euros sur son groupe sans intention de retirer le titre de la cote.
Chargeurs, une décote justifiée?
Douche froide en Bourse pour le titre de ce leader mondial sur des marchés de niche à la suite de la publication de comptes semestriels dégradés en raison des difficultés de sa principale branche d'activité exposée au secteur de la construction. Le groupe table sur un rebond l'an prochain qui reste à confirmer.
Chargeurs pour miser sur la réduction de la décote
Bien géré, ce holding, contrôlé par la famille Fribourg, présent dans les secteurs du luxe et de la communication des musées, est parvenu l'an dernier à plutôt bien tirer son épingle du jeu, abstraction faite de la décroissance de ses activités sanitaires. Le groupe est confiant cette année. Une perspective imparfaitement prise en compte dans la valorisation du dossier.