Bolloré : ça va mieux !
Les actionnaires de Bolloré peuvent se rassurer ! L’activité du groupe diversifié contrôlé par l’homme d’affaires, Vincent Bolloré et sa famille a renoué avec une dynamique plus soutenue au cours du…
Les actionnaires de Bolloré peuvent se rassurer ! L’activité du groupe diversifié contrôlé par l’homme d’affaires, Vincent Bolloré et sa famille a renoué avec une dynamique plus soutenue au cours du troisième trimestre, notamment dans les métiers historiques de transport et de logistique qui avaient connu un ralentissement assez marqué depuis la fin de l’année dernière, eu égard à la baisse des taux de fret et à la faiblesse des cours de certaines matières premières. Ces activités ont ainsi rebondi de 10% sur la période juillet à septembre grâce à une forte croissance dans les terminaux portuaires en Afrique de l’Ouest. Quelques pays comme la Tanzanie ou le Cameroun n’ont pas encore retrouvé leur niveau d’activité d’avant la forte chute des prix du pétrole, mais la situation est toutefois encourageante.
Dans la logistique pétrolière, l’embellie est assez logique (+10% sur le troisième trimestre et sur 9 mois) dans la mesure où le groupe ne joue qu’un rôle d’intermédiaire et répercute quasi automatiquement les fluctuations des cours du pétrole à ses clients à la hausse comme à la baisse. Elle a toutefois des conséquences limitées sur la rentabilité qui dépend surtout des volumes. L’autre bonne surprise du troisième trimestre vient surtout de la participation de 20% dans Vivendi qui est désormais consolidé par intégration globale dans les comptes de Bolloré. La croissance organique de 4% des ventes de Vivendi sur 9 mois est plutôt satisfaisante. Elle est alimentée par la dynamique soutenue des activités de la filiale de musique, UMG dont la valeur ne cesse de grimper grâce au succès du streaming. Le président de Vivendi, Arnaud de Puyfontaine, a ainsi estimé que UMG pourrait valoir jusqu’à 40 milliards de dollars, soit 34 milliards d’euros, alors que Vivendi capitalise à peine 30 milliards d’euros en bourse. Une introduction en bourse d’UMG ne peut être exclue dans les prochains mois et elle permettrait de fixer une vraie valeur à cette société. Mais Vivendi ne se résume pas à UMG. Le groupe de média est aussi très présent dans la télévision avec Canal+ et les chaînes C8 et C s Star. Là encore, la situation s’améliore puisque Canal+ semble parvenu à enrayer la baisse du nombre de ses abonnés en France après cinq années de déclin interrompu. La reconquête commerciale associée à un plan d’économies drastique (300 millions d’euros entre 2016 et 2018) doivent permettre à Canal+ France de retrouver rapidement l’équilibre après la perte de 400 millions d’euros concédée en 2016.
Peu d’évolution en revanche au niveau des activités de stockage d’électricité dont le chiffre d’affaires sur neuf mois ne progresse que de 1% malgré la belle croissance des bornes et sas pour les gares et aéroports. La progression des ventes de bus électriques n’a pas compensé le déclin des ventes de voitures électriques Bluecar. Au total, le pôle stockage d’électricité réalise un chiffre d’affaires limité à 221 millions d’euros sur neuf mois et devrait rester significativement déficitaire sur l’exercice.
Mais l’intérêt du dossier Bolloré est ailleurs puisque la valorisation du titre dépend de plus en plus de celle de Vivendi dont la participation de 20% représente le principal actif dans le portefeuille de Bolloré. Elle vaut environ 6 milliards d’euros pour une capitalisation de 12,7 milliards pour Bolloré. Plus l’action Vivendi se valorise et plus l’actif net réévalué de Bolloré progresse. Compte tenu des perspectives prometteuses chez UMG, du redressement en cours de Canal+ et de la plus-value latente d’environ 1,3 milliard d’euros sur le dossier Ubisoft, ce phénomène est appelé à se poursuivre.
Notre conseil : Bolloré fait partie de notre sélection de valeurs françaises. Nous restons positifs sur le dossier au regard d’une décote encore supérieure à 20% par rapport à l’actif net réévalué. Code Isin : FR0000039299.
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