Balyo : un pari à tenter?
Introduit avec succès sur le compartiment C de la Bourse de Paris le 9 juin à un prix de 4,11 euros, le titre de ce spécialiste de solutions robotiques pour…
Introduit avec succès sur le compartiment C de la Bourse de Paris le 9 juin à un prix de 4,11 euros, le titre de ce spécialiste de solutions robotiques pour l’équipement de véhicules de manutention destinées à leur permettre de se déplacer de façon autonome, intelligente et sécurisée connaît un parcours remarquable. Il a inscrit un plus haut le 6 novembre à 7,75 euros. Cette performance reflète le potentiel d’un marché appelé à monter fortement en puissance au cours des prochaines décennies puisque le taux de robotisation dans l’industrie et le secteur de la logistique est encore très marginal. Il représente pour les entreprises une source d’économies importantes sachant qu’actuellement 80% du coût d’un véhicule de manutention concerne le salaire du conducteur. Déjà partenaire exclusif avec deux fabricants de chariots d’envergure mondiale, l’allemand, Linde, et l’américain, Hyster-Yale, Balyo a déjà réussi à convaincre de grands groupes internationaux comme Procter&Gamble, l’équipementier, Valeo, ou le logisticien, FM Logistic, d’adopter sa technologie.
Les premières publications sont encourageantes et traduisent une forte montée en puissance à la fois du chiffre d’affaires et du carnet de commandes. A fin septembre, le volume de facturations affichait une progression vertigineuse de 307% à 10 millions et l’objectif de 15 millions espéré pour l’ensemble de l’exercice a de très fortes chances d’être dépassé, ce qui supposerait une nouvelle hausse de 154% de l’activité à 5,5 millions au dernier trimestre. Quant au carnet de commandes qui préfigure de l’évolution du chiffre d’affaires des prochains mois, il atteignait déjà 20 millions à fin septembre à l’issue d’un troisième trimestre très dynamique (7,8 millions après 5,6 et 5,4 millions au deuxième et premier trimestre). Ces nouveaux contrats en perspective couvrent déjà les trois-quarts de l’activité anticipée pour 2018.
Reste que les comptes du premier semestre ont été moins que prévu avec une perte opérationnelle courante en forte augmentation à 4,3 millions (contre -3 millions un an auparavant sur la même période). Mais que les investisseurs se rassurent, cette dégradation provient de l’accélération du programme de recrutement du personnel de l’entreprise (111 personnes à fin juin). Les projections sur l’ensemble de l’exercice font état d’une perte nette de l’ordre de 9 millions avant une sensible réduction attendue dès 2018 à un peu moins de 4 millions. Les premiers bénéfices sont espérés à partir de 2019 (2 millions).
Valorisée 210 millions d’euros, l’entreprise n’est pas donnée puisqu’elle capitalise 100 fois les attentes pour 2019 et sa valeur d’entreprise représente 3 fois le chiffre d’affaires anticipé dans deux ans (52 millions). Il nous semble donc plus raisonnable d’attendre des prises de bénéfices sur le titre pour s’intéresser à ce dossier très prometteur.
Notre conseil : restez à l’écart de Balyo (code : BALYO).
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